Cet article date de plus d'un an.

Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du mercredi 9 novembre

Le ministre de la Défense russe, Sergueï Choïgou, a ordonné mercredi à ses forces de se retirer de Kherson, ville stratégique du sud du pays, cible d'une contre-offensive ukrainienne.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
La ville de Kherson, en Ukraine, le 20 mai 2022.  (ANDREY BORODULIN / AFP)

Le Kremlin a ordonné mercredi 9 novembre aux forces russes de se retirer de la ville de Kherson, cible d'une contre-offensive ukrainienne. Après cette annonce, Volodymyr Zelensky a de son côté affirmé que l'Ukraine restait "prudente". "L'ennemi ne nous fait pas de cadeau, ne manifeste pas de 'geste de bonne volonté', nous devons tout gagner", a déclaré le président ukrainien. Franceinfo revient sur les actualités de la journée sur le front de la guerre en Ukraine. 

La Russie ordonne un retrait à Kherson...

Le ministre de la Défense russe a ordonné le retrait des forces russes de la rive droite du fleuve Dniepr, dans la région de Kherson. "Procédez au retrait des soldats", a dit à la télévision Sergueï Choïgou, après une proposition en ce sens du commandant des opérations russes en Ukraine, le général Sergueï Sourovikine, qui a reconnu qu'il s'agissait d'une décision "pas du tout facile" à prendre.

Ce repli, décidé après le déplacement de quelque 115 000 habitants de la région par les forces d'occupation russes, sonne comme une cinglante défaite pour Moscou, déjà contraint d'abandonner la région de Kharkiv (Nord-Est) en septembre. Il intervient aussi alors que Vladimir Poutine avait justement ordonné le 21 septembre la mobilisation de quelque 300 000 réservistes pour consolider les lignes russes.

... Kiev ne voit "aucun signe" de ce retrait

Kiev a dit ne voir "aucun signe" à ce stade de retrait des forces russes de Kherson. "Nous ne voyons aucun signe que la Russie quitte Kherson sans combattre. Une partie des (troupes) russes est maintenue dans la ville", a déclaré un conseiller de la présidence, Mykhaïlo Podoliak, fustigeant "des déclarations télévisées mises en scène" par Moscou. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a pour sa part déclaré que son pays réagissait avec une "extrême prudence" à l'annonce du retrait russe.

"L'ennemi ne nous fait pas de cadeau, ne manifeste pas de 'geste de bonne volonté', nous devons tout gagner", a déclaré Volodymyr Zelensky dans son message quotidien aux Ukrainiens. "Nous devons donc faire preuve d'une extrême prudence, sans émotions, sans prise de risque inutile, afin de libérer toute notre terre avec des pertes aussi minimes que possible".

Un haut responsable d'occupation à Kherson meurt dans un "accident de voiture"

Le chef adjoint de l'administration de la région de Kherson, Kirill Stremooussov, est mort dans un "accident de voiture", ont annoncé les autorités locales. Les circonstances de son décès sont encore inconnues. Ce personnage, né dans la région de Donetsk, incarnait le visage de l'occupation russe dans la capitale régionale ukrainienne occupée.

La Hongrie se prononce pour l'intégration de la Suède et de la Finlande à l'Otan

Budapest veut que le Parlement hongrois ratifie l'adhésion de la Suède et la Finlande à l'Otan "au cours de la session d'automne" qui s'achève le 7 décembre. Elle est un des deux derniers pays, avec la Turquie, à ne pas avoir donné son accord pour que les deux pays entrent dans l'alliance militaire. Le chef de cabinet de Viktor Orban attribue ce retard à un embouteillage législatif provoqué par des demandes de l'UE sur des mesures anti-corruption. Il promet que Stockholm et Helsinki "peuvent compter" sur la Hongrie.

La Commission européenne propose une aide de 18 milliards d'euros pour l'Ukraine en 2023

La Commission européenne a proposé aux Vingt-Sept d'accorder à l'Ukraine une aide de 18 milliards d'euros en 2023, sous forme de prêts dont les intérêts seraient pris en charge par les Etats membres. "Cette aide financière stable, régulière et prévisible, de 1,5 milliard d'euros en moyenne par mois, permettra de couvrir une part importante des besoins de financement à court terme de l'Ukraine pour 2023, que les autorités ukrainiennes et le Fonds monétaire international estiment être de 3 à 4 milliards d'euros par mois", a expliqué l'exécutif européen dans un communiqué (en anglais)

Les prêts sont prévus sur une durée de 35 ans maximum. L'Ukraine devrait rembourser le capital à partir de 2033. Les fonds mis à disposition de l'Ukraine seraient empruntés par la Commission européenne sur les marchés. Le versement devra s'accompagner de réformes en matière judiciaire et de lutte anticorruption notamment, et du respect de l'Etat de droit. Bruxelles s'engage à "vérifier que ces réformes ont été effectivement mises en place au moment de procéder au versement".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.