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Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du mercredi 6 avril

Alors que les Etats-Unis et l'Union européenne prévoient de nouvelles sanctions contre la Russie, les habitants de l'est de l'Ukraine sont invités à évacuer "maintenant".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un immeuble détruit à Borodyanka, près de Kiev, en Ukraine, le 5 avril 2022. (OLEG PEREVERZEV / NURPHOTO / AFP)

Les Etats-Unis ont annoncé, mercredi 6 avril, une nouvelle salve de sanctions "dévastatrices" contre la Russie, accusée de crimes de guerre, tandis que l'Ukraine a appelé les populations civiles à évacuer l'est de son territoire, désormais cible prioritaire du Kremlin. Voici ce qu'il faut retenir de la journée. 

Les Etats-Unis et l'Union européenne prévoient une nouvelle salve de sanctions contre la Russie

Les nouvelles mesures américaines, en réponse aux "atrocités" commises en Ukraine, interdisent "tout nouvel investissement" en Russie et vont appliquer les contraintes les plus sévères possibles aux grandes banques russes Sberbank et Alfa Bank, ainsi qu'à plusieurs importantes entreprises publiques. Elles visent également les filles de Vladimir Poutine.

Ces dernières, Maria Vorontsova et Katerina Tikhonova, âgées d'une trentaine d'années, figurent aussi sur une nouvelle liste noire de sanctions de l'UE examinées par les représentants des Vingt-Sept. La Commission européenne propose en outre un arrêt des achats de charbon russe et la fermeture des ports aux bateaux russes. Ces sanctions entreront en vigueur après publication au journal officiel de l'UE.

Joe Biden dénonce des "crimes de guerre majeurs" en Ukraine

"Ce qui se passe, ce n'est rien de moins que des crimes de guerre majeurs. Les nations responsables doivent s'unir pour que les responsables rendent des comptes", a déclaré le président américain lors d'une conférence syndicale à Washington. Il a également promis "d'étouffer pour des années" le développement économique de la Russie. 

Les habitants de l'est de l'Ukraine invités à évacuer "maintenant"

Les autorités régionales "appellent la population à quitter ces territoires et font tout pour que les évacuations se déroulent de façon organisée", a déclaré la vice-Première ministre Iryna Verechtchouk, citée par le ministère de l'Intégration sur Telegram, ajoutant qu'il fallait le faire "maintenant" sous peine de "risquer la mort". L'armée russe pourrait lancer une offensive majeure sur le Donbass, désormais cible prioritaire du Kremlin.

Volodymyr Zelensky accuse la Russie de bloquer l'accès humanitaire à Marioupol pour cacher les "milliers" de victimes 

Dans un entretien avec la chaîne de télévision turque Habertürk, mis en ligne par la présidence, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé la Russie de bloquer l'accès humanitaire à Marioupol pour dissimuler les "milliers" de victimes dans cette ville assiégée et toujours bombardée du sud-est de l'Ukraine.

"Je pense que l'une des principales raisons pour lesquelles nous ne pouvons pas faire entrer d'aide humanitaire dans Marioupol est que, tant que tout n'a pas été 'nettoyé' par les soldats russes, ils ont peur que le monde voie ce qu'il s'y passe", a-t-il déclaré.

Vladimir Poutine dénonce "une provocation grossière et cynique" de Kiev

Il s'agit de la première réaction du président russe sur cette affaire qui suscite une indignation internationale. Le président russe Vladimir Poutine a qualifié mercredi de "provocation grossière et cynique" des autorités ukrainiennes la découverte de cadavres de civils dans la ville de Boutcha, près de Kiev, après le retrait des forces de Moscou.

Avant Vladimir Poutine, d'autres responsables russes avaient nié toute exaction des forces de Moscou à Boutcha, le Kremlin qualifiant de "falsification" les images de corps jonchant les rues de cette ville publiées depuis le week-end dernier par les médias.

La guerre pourrait durer "des mois, voire des années", selon le chef de l'Otan

Selon le secrétaire général de l'Otan, Vladimir Poutine n'a pas renoncé à son objectif de "contrôler l'ensemble de l'Ukraine" et la guerre risque de durer "des mois, voire des années""C'est la raison pour laquelle nous devons également être préparés à un long parcours, à la fois en ce qui concerne le soutien à l'Ukraine, le maintien des sanctions et le renforcement de nos défenses", a déclaré Jens Stoltenberg avant le début d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Alliance.

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