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Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du mercredi 15 février

Les soldats ukrainiens tiennent "fermement" leurs positions à Bakhmout, dans l'est du pays, où la situation est "la plus difficile" face aux forces russes, a reconnu mercredi Volodymyr Zelensky.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, lors d'une conférence de presse avec le Premier ministre suédois Ulf Kristersson, le 15 février 2023 à Kiev (Ukraine). (EFREM LUKATSKY / AP / SIPA)

"La menace de nouvelles frappes aériennes et de missiles russes reste élevée en Ukraine", a déclaré l'état-major des forces armées ukrainiennes, mercredi 15 février, au 357e jour de l'invasion russe. "La Russie fait de nouvelles tentatives pour prendre le contrôle total des oblasts de Donetsk et de Louhansk en Ukraine, tout en concentrant ses efforts sur des opérations offensives sur les axes de Koupiansk, Lyman, Bakhmout, Avdiïvka et Chakhtarsk", selon cette même source.

Franceinfo revient sur les faits marquants de la journée sur le front de la guerre en Ukraine

Bakhmout, "le point le plus difficile" 

Les soldats ukrainiens tiennent "fermement" leurs positions à Bakhmout, dans l'est de l'Ukraine, où la situation est "la plus difficile" face aux forces russes, a reconnu mercredi le président ukrainien, Volodymyr Zelensky. "C'est le point le plus difficile, le plus chaud actuellement", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Kiev avec le Premier ministre suédois, Ulf Kristersson, en déplacement dans la capitale ukrainienne. Le chef d'Etat ukrainien a également cité comme point chaud Vougledar, au sud de Bakhmout. 

L'Ukraine évoque des "ballons russes" abattus au-dessus de Kiev

L'Ukraine affirme avoir abattu plusieurs "ballons" russes au-dessus de la capitale. "Selon les information préliminaires, une demi-douzaine d'objets aériens ont été détectés dans l'espace aérien de Kiev (...). Il s'agissait de ballons qui se déplacent sous l'influence du vent", a déclaré l'administration militaire régionale de la capitale ukrainienne. "Il est possible que ces objets aient transporté des systèmes réfléchissants et certains équipements d'espionnage", a ajouté cette même source, assurant que "la plupart" des ballons avaient été abattus. L'administration militaire régionale de Kiev soupçonne la Russie d'envoyer ces ballons pour activer les systèmes de défense anti-aérienne et les repérer. 

Berlin va envoyer "un demi-bataillon" de chars 

L'Allemagne a annoncé qu'elle enverrait fin mars en Ukraine "un demi-bataillon" de chars de combat Leopard 2, soit une quinzaine de blindés. "Soyons clairs : nous n'avons pas atteint un bataillon, ce sera un demi-bataillon", a reconnu le ministre de la Défense allemand, Boris Pistorius, à l'issue d'une réunion à Bruxelles. Fin janvier, Berlin s'était engagé à mettre à la disposition de l'Ukraine, avec d'autres pays, une trentaine de chars de combat Leopard 2 pour aider Kiev face à l'offensive russe. L'Allemagne sera en mesure de fournir "14 Leopard 2 en provenance d'Allemagne, plus trois annoncés par le Portugal", a précisé le ministre. 

L'accord sur les céréales en situation "difficile" 

L'accord sur les exportations de céréales ukrainiennes est en situation "difficile", a prévenu le chef des affaires humanitaires de l'ONU, Martin Griffiths, espérant toutefois son renouvellement le 18 mars. Cet accord, scellé en juillet 2022 entre l'ONU, l'Ukraine, la Russie et la Turquie, a permis de limiter la grave crise alimentaire mondiale provoquée par l'invasion russe de l'Ukraine. Il a été reconduit mi-novembre pour 120 jours. "Avant le dernier renouvellement, j'avais exprimé une certaine confiance dans le fait que cela se ferait (...) Je pense que nous sommes dans une situation légèrement plus difficile en ce moment", a alerté Martin Griffiths, soulignant que l'accord "fonctionne en tandem" avec celui sur les exportations d'engrais russes.

L'ONU demande 5,2 milliards d'euros pour l'aide humanitaire

L'ONU a demandé mercredi 5,6 milliards de dollars (5,2 milliards d'euros) pour couvrir cette année les besoins humanitaires de 11,1 millions de personnes en Ukraine, mais également ceux de 4,2 millions de réfugiés et leurs communautés d'accueil en Europe. Dans son appel de fonds, l'ONU souligne que la guerre en Ukraine "a profondément affecté l'accès aux moyens de subsistance et perturbé la stabilité du marché, en particulier dans le Sud et les oblasts de l'Est, aggravant encore la souffrance humanitaire".

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