Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du mardi 7 juin
Les armées russes et ukrainiennes continuent de se battre pour le contrôle de la ville de Sievierodonetsk, théâtre principal de cette guerre depuis plusieurs jours.
L'Ukraine a besoin d'une victoire sur la Russie "sur le champ de bataille" avant toute négociation de paix. C'est ce qu'a déclaré, mardi 7 juin, le président ukrainien Volodymyr Zelensky au quotidien britannique Financial Times, au cours d'une journée marquée par de violents combats pour le contrôle de Sievirodonetsk.
Franceinfo fait le point sur cette nouvelle journée de guerre.
La Russie affirme gagner du terrain à Sievierodonetsk
Le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou a affirmé que l'armée russe avait "totalement libéré" les zones résidentielles de Sievierodonetsk, ville de l'est de l'Ukraine et actuel épicentre des combats dans la région. Il a ajouté, durant un briefing diffusé à la télévision, que "la prise de contrôle de sa zone industrielle et des localités voisines se poursui[vai]t".
Cette affirmation n'a pas été confirmée par la partie ukrainienne. "Ils ne contrôlent pas la ville", a rétorqué mardi soir dans un message vidéo sur Telegram le gouverneur de la région de Lougansk, Serguiï Gaïdaï. "Toutes les forces, toutes les réserves ont été mobilisées par l'ennemi, l'armée russe, pour couper la grande route Lyssytchansk-Bakhmout afin de prendre Severodonetsk. Ils bombardent très violemment Lyssytchansk", a déclaré le gouverneur. Severodonetsk est, avec sa ville voisine Lyssytchansk, la dernière agglomération encore sous contrôle ukrainien dans la région de Lougansk. Sa prise ouvrirait aux Russes la route de Kramatorsk, grande ville de la région de Donetsk.
Un général russe tué
Témoin de l'intensité des combats dans le Donbass, le chef des séparatistes prorusses Denis Pouchiline a confirmé mardi sur Telegram la mort d'un général russe, Roman Koutouzov, rapportée dimanche par un correspondant de guerre russe. Plusieurs généraux russes sont morts depuis l'invasion de l'Ukraine le 24 février. Leur nombre exact est invérifiable, les autorités russes communiquant rarement sur leurs pertes.
Kiev refuse une visite de l'AIEA dans une centrale nucléaire occupée
Le directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) Rafael Grossi a tweeté lundi que son organisation préparait une mission d'experts à la centrale, mais l'opérateur ukrainien Energoatom s'y est opposé mardi tant que Kiev n'en aurait pas le contrôle. Une visite sous contrôle russe viendrait à "légitimer la présence des occupants", a estimé Energoatom sur Telegram.
Des négociations sur le blé en Turquie
Une bataille économique se joue également, celle des ressources en blé de la superpuissance céréalière qu'est l'Ukraine. Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov est arrivé mardi soir en Turquie pour discuter de l'instauration de couloirs maritimes sécurisés pour l'exportation de céréales en mer Noire. Moscou rejette toute responsabilité dans cette crise, due selon elle aux seules sanctions occidentales.
Lavrov doit rencontrer mercredi son homologue turc, Mevlüt Cavusoglu, avec qui il discutera de la possibilité pour l'Ukraine d'exporter ses récoltes bloquées dans ses ports. Ce blocage fait flamber les prix et peser un grave risque de famine dans certains pays d'Afrique et du Moyen-Orient.
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