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Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du mardi 5 juillet

Après la chute de Lyssytchansk, pièce maîtresse du plan de conquête du Donbass, les forces russes ont désormais dans le viseur la ville de Sloviansk. Mardi matin, elles se trouvaient à environ cinquante kilomètres de cette localité. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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De la fumée s'échappe (MIGUEL MEDINA / AFP)

Les forces russes ont continué, mardi 5 juillet, d'avancer dans le Donbass, une région de l'est de l'Ukraine qu'elles veulent finir de conquérir avec, dans leur viseur, la ville de Sloviansk. Après la chute de Lyssytchansk, pièce maîtresse du plan de conquête du Donbass, l'armée russe progresse vers l'ouest et se dirigeait, mardi, vers cette ville de quelque 100 000 habitants avant la guerre.

Mardi matin, les troupes russes se trouvaient à environ une cinquantaine de kilomètres de Sloviansk. Franceinfo fait le point sur l'évolution de la situation, au 132e jour de la guerre en Ukraine. 

Un bombardement "massif" sur Sloviansk

Au moins deux personnes sont mortes et sept autres ont été blessées dans un bombardement "massif" sur Sloviansk mardi, selon les autorités. Le gouverneur de la région de Donetsk, à laquelle est rattachée Sloviansk, Pavlo Kyrylenko, a annoncé ce bilan sur Telegram. Les frappes ont visé le marché central de la ville.

Des journalistes de l'AFP présents à Sloviansk au moment du bombardement ont vu des roquettes tomber sur le marché et trois autres atteindre les rues adjacentes. Le marché était en feu, des pompiers tentant de maîtriser l'incendie.

Les autorités ukrainiennes ont appelé plusieurs fois les civils restant à Sloviansk à quitter la région. Au moins six personnes avaient été tuées et 19 autres blessées dimanche, dans des tirs de roquettes sur la ville. 

Un second combattant français tué en Ukraine

"Nous avons appris la triste nouvelle de ce décès." Le ministère français des Affaires étrangères annonce, mardi 5 juillet dans un communiqué, la mort en Ukraine d'un second combattant français engagé avec les troupes ukrainiennes, confirmant une information de RTL publiée lundi.

"Nous présentons nos condoléances à sa famille, avec laquelle les services concernés du ministère de l’Europe et des affaires étrangères sont en contact", a déclaré le Quai d'Orsay mardi. 

La reconstruction de l'Ukraine en question  

Au terme d'une conférence internationale de deux jours à Lugano (Suisse), l'Ukraine et ses alliés se sont accordés sur des principes généraux pour guider la reconstruction du pays, en échange de l'éradication de la corruption et de la poursuite de réformes. Kiev évalue à 750 milliards de dollars le coût de cette reconstruction. 

La déclaration adoptée mardi à Lugano indique que les signataires "s'engagent pleinement à soutenir l'Ukraine tout au long de son parcours". Le document souligne que "le processus de relance doit contribuer à accélérer, approfondir, élargir et réaliser les efforts de réforme et la résilience de l'Ukraine conformément à la voie européenne de l'Ukraine"

La déclaration commune insiste : "l'Etat de droit doit être systématiquement renforcé et la corruption éradiquée". Le texte adopté mardi insiste aussi pour que le processus de relance soit "inclusif et garantisse l'égalité des sexes, et il a appelé à la reconstruction de l'Ukraine de manière" durable.

Le processus de ratification lancé pour l'adhésion de la Suède et de la Finlande à l'Otan

A Bruxelles, les trente pays membres de l'Otan ont lancé, mardi, le processus de ratification pour les adhésions de la Suède et de la Finlande, qui permettra à l'Alliance atlantique d'organiser une ligne de défense unie, de l'Arctique à la Méditerranée, face à une éventuelle attaque russe. 

"A 32, nous serons encore plus forts (...) au moment où nous faisons face à la plus grave crise sécuritaire depuis des décennies", a souligné le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg. "Beaucoup d'alliés se sont préparés pour que la ratification soit la plus rapide possible, mais cela va prendre plusieurs mois", a-t-il ensuite averti.

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