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Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du jeudi 14 septembre

Des habitants ont été évacués de la région de Kherson, régulièrement visée par des bombardements et en partie contrôlée par les forces russes.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une habitante de la région de Kherson dans un bâtiment éventré après une frappe de missile russe, le 14 août 2023. (ALEXEI  SANDAKOV / AFP)

Les autorités ukrainiennes sont sur le qui-vive, jeudi 14 septembre, dans la région de Kherson. Situé dans le sud du pays, ce territoire ukrainien en partie contrôlé par les Russes est martelé par des bombardements, au point que Kiev a déclaré procédé à des évacuations "obligatoires". Alors que Kim Jong-un est toujours en visite diplomatique dans le pays, Moscou a annoncé l'expulsion de deux diplomates américains, une décision immédiatement contestée par Washington. Voici ce qu'il faut retenir de cette journée.

Des évacuations "obligatoires" dans la région de Kherson

Le Conseil de défense régional de Kherson a pris la décision d'évacuer "de manière obligatoire" des habitants de la région. Le gouverneur Oleksandr Prokudine a annoncé la mesure sur son compte Telegram. Parmi ces personnes évacuées des "localités soumises à des tirs ennemis constants", figurent des familles avec enfants.

Les autorités ukrainiennes avaient déjà procédé, le mois dernier, à des évacuations similaires dans la région mais sans aller jusqu'à les rendre obligatoires. Ciblée régulièrement par des bombardements, la ville de Kherson n'est plus contrôlée par les Russes, qui se sont repliés au sud du fleuve Dniepr. Cette région reste en revanche en partie occupée par les forces russes. 

Dans cette même région, une enquête a été ouverte pour "violation des lois et coutumes de la guerre combinée à un meurtre prémédité". Dans la nuit de mercredi à jeudi, un garçon de 6 ans a été tué dans le village de Novodmytrivka après un bombardement de l’armée russe, rapporte le média ukrainien Suspilne en citant le bureau du procureur général d'Ukraine. 

Les visites diplomatiques se poursuivent en Russie 

La visite en Russie du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, qui a débuté mardi, va durer "encore quelques jours" selon le Kremlin, qui ne donne pas davantage de détails. Les deux dirigeants se sont offert jeudi le même cadeau : un fusil. Ce présent revêt une importance symbolique alors que cette visite pourrait aboutir à une livraison d'armes de Pyongyang à destination de la Russie. Les Etats-Unis en particulier ont exprimé leur "préoccupation". 

Le porte-parole du Kremlin a par ailleurs annoncé jeudi que Vladimir Poutine avait accepté une invitation en retour à se rendre en Corée du Nord sans avancer de date. Le président russe recevra dès demain son homologue biélorusse, Alexandre Loukachenko, selon l'agence de presse officielle biélorusse Belta"Les deux chefs d'Etat discuteront de l'agenda international et des questions régionales, précise l'agence. Ils feront également le point sur les tâches dans le secteur économique, notamment dans l'industrie, l'agriculture et d'autres secteurs, ainsi que sur les efforts conjoints en matière de substitution des importations".

Une expulsion de diplomates américains "sans fondement" pour Washington 

Les Etats-Unis jugent "injustifiée" la décision prise jeudi par Moscou d'expulser deux diplomates américains. Ces deux secrétaires à l'ambassade moscovite sont accusés d'avoir servi d'agents de "liaison" au profit d'un ancien employé russe, arrêté en début d'année. Ils sont ainsi soupçonnés d'avoir transmis à Washington des informations sur le conflit en Ukraine. Ces diplomates doivent désormais quitter Moscou "dans les sept jours" ordonne un communiqué du ministère des Affaires étrangères russe publié jeudi. 

L'ambassade américaine à Moscou a de son côté dénoncé les "tentatives permanentes du gouvernement russe d'intimider et de harceler (ses) employés". Le porte-parole du département d'Etat américain a riposté depuis Washington : "Vous pouvez certainement vous attendre à ce que nous répondions à ces mesures de manière appropriée".

Dix-sept drones russes abattus 

L'Ukraine affirme avoir abattu dix-sept drones russes dans la nuit de mercredi à jeudi, dans les régions de Mykolaïv (Sud), Zaporijjia (Sud), Dnipropetrovsk (Centre-Est) et Soumy (Nord-Est). L'armée de l'air ukrainienne n'a pas fait état d'éventuels dégâts ou de victimes, ni précisé les localisations précises des endroits où les appareils ont été abattus.

La Russie affirme également avoir détruit plusieurs drones ukrainiens dans les régions russes de Briansk et Belgorod. Les attaques n'ont "pas fait de victime ni de dégâts", a précisé le gouverneur local, Alexandre Bogomaz.

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