Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du jeudi 14 mars

De nouvelles attaques terrestres et des vagues de drones ont visé la Russie, faisant au moins deux morts, peu avant l'ouverture des bureaux de vote pour la présidentielle.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une photo diffusée par le gouverneur régional de Koursk, en Russie, près de la frontière ukrainienne, le 27 août 2023. (HANDOUT / GUBERNATOR_46 VIA TELEGRAM / AFP)

De nouvelles attaques terrestres et des vagues de drones ont visé la Russie, jeudi 14 mars, faisant au moins deux morts, peu avant l'ouverture des bureaux de vote pour la présidentielle. Pendant ce temps, Emmanuel Macron a affirmé que les Européens devaient être prêts à "répondre" à une "escalade" de la Russie. Franceinfo fait le point sur les temps forts de la journée.

Emmanuel Macron estime qu'il faut être "prêts à répondre" à l'"escalade" russe

Emmanuel Macron a affirmé que les Européens devaient être prêts à "répondre" à une "escalade" de la Russie, jugeant qu'elle ne "s"arrêtera pas là" si elle gagne la guerre en Ukraine. "Jamais nous ne mènerons d'offensive, jamais nous ne prendrons l'initiative. La France est une force de paix", a néanmoins déclaré le chef de l'Etat aux journaux télévisés de 20 heures de TF1 et France 2.

Il entendait ainsi rassurer après avoir semé le trouble, dans l'opinion et chez les autres alliés de Kiev, en jugeant fin février qu'il ne fallait pas exclure l'envoi, à l'avenir, de militaires occidentaux en Ukraine.

Les attaques en Russie en provenance d'Ukraine se multiplient

De nouvelles attaques terrestres et des vagues de drones ont visé la Russie, faisant au moins deux morts, peu avant l'ouverture des bureaux de vote pour la présidentielle.

Les incursions armées terrestres et les raids aériens se sont multipliés ces derniers jours, parfois loin de l'Ukraine. La garde nationale russe (Rosgvardia) a dit jeudi en milieu de journée repousser avec l'armée et les gardes-frontières l'assaut d'un groupe de "saboteurs" près de la localité de Tiotkino, dans la région de Koursk, frontalière de l'Ukraine.

Des attaques contre ce village menées par des unités en provenance d'Ukraine et se disant composées de Russes opposés au Kremlin avaient déjà eu lieu mardi. Moscou assurait alors que les assaillants avaient été décimés.

La "Légion Liberté de la Russie", un des groupes à l'origine de précédentes incursions terrestres armées, a appelé à l'évacuation des civils dans cette zone et promis de "libérer les régions russes" de Belgorod – également frontalière de l'Ukraine – et de Koursk.

La présidentielle russe a démarré

Les habitants de l'Extrême Orient russe ont commencé à voter à la présidentielle qui doit reconduire Vladimir Poutine pour un nouveau mandat sans opposition. Les bureaux de vote ont ouvert à 8 heures locales vendredi sur la péninsule du Kamtchatka et en Tchoukotka, deux régions reculées situées à l'extrême Est de la Russie, et fermeront dimanche à 20 heures à Kaliningrad, enclave russe au sein de l'UE.

Décalage horaire oblige, les habitants de l'Extrême-Orient commencent à voter au moment où les habitants de la partie occidentale de ce pays aux onze fuseaux horaires s'apprêtent seulement à aller se coucher. Le vote se tiendra sur trois jours, y compris dans les territoires occupés par la Russie en Ukraine ou encore en Transdniestrie, territoire séparatiste prorusse de Moldavie.

L'Otan et l'Union européenne ont jugé que l'élection ne pouvait pas être considérée comme un scrutin "juste" ou "démocratique", selon des responsables des deux institutions.

La Lituanie soupçonne les services russes de l'agression contre un proche de Navalny

La Lituanie soupçonne les services secrets russes d'être impliqués dans la récente agression sur son sol de Léonid Volkov, l'ex-bras droit d'Alexeï Navalny mort en prison, une affaire qui illustre selon les Etats-Unis "les menaces bien réelles" pesant sur les opposants russes.

Attaqué mardi soir à coups de marteau devant son domicile à Vilnius, l'intéressé, âgé de 43 ans, a dû être brièvement hospitalisé après ce que les autorités lituaniennes ont qualifié d'acte de "terrorisme politique".

"Il semble que ce soit l'œuvre des services spéciaux russes, apparemment par l'intermédiaire d'une personne recrutée" localement, a déclaré à la presse le chef du renseignement, Darius Jauniskis, refusant de fournir des éléments sur l'enquête en cours.

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