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Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du jeudi 13 avril

L'armée russe a affirmé être parvenue à "bloquer l'envoi de réserves de l'armée ukrainienne" à Bakhmout, avant d'être contredites par Kiev, mais aussi par le groupe paramilitaire russe Wagner.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des soldats ukrainiens se tiennent dans une tranchée près de Bakhmout, dans l'est du pays, le 13 avril 2023. (ANATOLII STEPANOV / AFP)

Le groupe Wagner fait toujours parler de lui. Cette organisation paramilitaire russe a assuré, jeudi 13 avril, qu'elle n'était pas impliquée dans la scène de décapitation qui a provoqué le choc et la colère, la veille, en Ukraine et en Occident. Désormais sanctionnée pour sa participation au conflit en Ukraine, elle a jugé "prématuré" d'affirmer que les troupes ukrainiennes étaient désormais encerclées à Bakhmout, comme le suggérait l'armée russe. Voici ce qu'il faut retenir de cette nouvelle journée de guerre.

L'Ukraine nie tout blocus de ses troupes à Bakhmout

La Russie a déclaré qu'elle bloquait les forces ukrainiennes dans Bakhmout et empêchait tout renfort d'y entrer, laissant entendre qu'elle était sur le point de prendre cette ville de l'est du pays, épicentre des combats depuis l'été dernier. "Les troupes aéroportées soutiennent sur les flancs les groupes d'assaut, bloquant l'envoi de réserves de l'armée ukrainienne dans la ville et la possibilité d'un retrait des unités de l'ennemi", selon le ministère russe de la Défense.

L'armée ukrainienne a immédiatement démenti, en assurant continuer à ravitailler ses troupes sur place et y infliger quotidiennement des "pertes folles" à l'ennemi. Le chef du groupe paramilitaire russe Wagner, Evguéni Prigojine, dont les combattants sont en première ligne à Bakhmout, a, lui, estimé qu'il était encore "prématuré" de parler d'un encerclement complet. "L'armée ukrainienne continue d'amener des renforts et de les transférer dans la ville", a-t-il ajouté.

Le parquet russe se penche sur la vidéo de décapitation

Le parquet russe a annoncé avoir entamé l'examen de la vidéo montrant un individu russophone en uniforme en train de décapiter au couteau une personne qui semble être un prisonnier de guerre ukrainien. "Afin de déterminer l'authenticité de ce contenu et tirer les conclusions [judiciaires] qui s'imposent, [la vidéo] a été transmise aux organes d'investigation pour examen", selon le bureau du procureur. Cette décision est une étape préliminaire qui peut déboucher, ou non, sur l'ouverture d'une enquête criminelle. Le parquet russe relève que les images semblent avoir été filmées "en été", laissant donc entendre que la scène aurait pu se dérouler en 2022.

Le groupe Wagner dément être impliqué dans la décapitation

Le patron du groupe paramilitaire Wagner, Evguéni Prigojine, a rejeté des accusations formulées la veille par une ONG et un déserteur de son groupe qui affirmaient que les bourreaux du soldat ukrainien étaient des membres de Wagner. "C'est du grand n'importe quoi, ça ne correspond pas à la réalité", a dit le chef de ce groupe de mercenaires, qui combat dans l'est du territoire ukrainien pour tenter de s'emparer des villes de Bakhmout et de Soledar.

Le groupe Wagner ajouté sur une liste des sanctions de l'UE

L'Union européenne a ajouté l'organisation paramilitaire russe Wagner sur sa liste des individus et entités sanctionnés pour "participation active à la guerre d'agression russe contre l'Ukraine". Le groupe avait déjà été placé, en février, sur une autre liste de sanctions de l'UE, cette fois pour violation des droits de l'Homme et "déstabilisation" de pays en Afrique. Les personnes sanctionnées par l'Union européenne sont soumises à un gel de leurs avoirs sur le territoire de ses Etats membres et à une interdiction de s'y rendre. En outre, nul dans l'UE n'est autorisé à mettre des fonds à leur disposition.

Moscou menace de suspendre l'accord sur les céréales

La Russie a de nouveau appelé à lever les restrictions occidentales visant le secteur agricole russe, sous peine de mettre fin, le 18 mai, à l'accord permettant les exportations de céréales ukrainiennes. La diplomatie russe a mis en avant cinq exigences, dont la reconnexion au système bancaire international SWIFT d'une banque russe spécialisée dans l'agriculture, la reprise des livraisons en Russie d'engins et pièces détachées agricoles ou encore l'annulation des entraves pour assurer des navires et accéder aux ports étrangers. Conclu en juillet dernier, l'accord, qui permet d'exporter les céréales ukrainiennes via la mer Noire malgré le conflit, a été prolongé le 19 mars, pour une durée de 30 jours.

La Norvège expulse 15 "agents de renseignement" russes

La Norvège a annoncé l'expulsion de 15 employés de l'ambassade de Russie à Oslo, soupçonnés d'espionnage et désormais "déclarés indésirables". Présents dans le pays sous couvert diplomatique, ces membres du personnel, sur la quarantaine en poste à l'ambassade, devront quitter le territoire "sous peu". La réaction de Moscou ne saurait se faire attendre : dénonçant une "nouvelle décision extrêmement inamicale", l'ambassade russe a d'ores et déjà promis "une réplique".

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