Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du 6 avril
"Je sais pouvoir compter sur vous pour (...) ramener tout le monde à la table des négociations." En déplacement en Chine, Emmanuel Macron a appelé, jeudi 6 avril, le chef de l'Etat chinois Xi Jinping à "ramener la Russie à la raison" vis-à-vis de l'Ukraine. Une médiation rapidement rejetée par Moscou. Franceinfo fait le point sur ce qu'il faut retenir de la journée sur le conflit.
La Russie dit avoir repoussé une infiltration de "saboteurs" ukrainiens sur son territoire
La Russie a dit, jeudi 6 avril, avoir repoussé un groupe de "saboteurs" ukrainiens qui tentaient de s'infiltrer sur son territoire via la région frontalière de Briansk, où un pilote ukrainien avait déjà été arrêté la veille. "Le département des gardes-frontières du service fédéral de sécurité de Russie dans la région de Briansk a déjoué une tentative d'entrée en territoire russe d'un groupe de reconnaissance et sabotage ukrainien de 20 hommes près du village de Sloutchovsk", a annoncé sur Telegram le gouverneur de la région, Alexandre Bogomaz.
Ces informations ont été confirmées par le ministère de la Défense russe, qui a pour sa part évoqué un groupe de 15 personnes. "Au cours de l'affrontement, l'ennemi a été vaincu par des tirs d'artillerie (...) Le groupe de sabotage s'est dispersé et, après avoir subi des pertes, s'est replié sur le territoire ukrainien. Il n'y a pas eu de victimes parmi les militaires russes", a-t-il affirmé.
Emmanuel Macron presse Xi Jinping "de ne rien livrer à la Russie qui serve à sa guerre contre l'Ukraine"
Au cours d'un entretien à Pékin, Emmanuel Macron a incité jeudi le président chinois Xi Jinping à "ramener la Russie à la raison" vis-à-vis de l'Ukraine. "Je sais pouvoir compter sur vous pour (...) ramener tout le monde à la table des négociations", a affirmé le président français pendant une rencontre en face-à-face au palais du Peuple. Le porte-parole du Kremlin a rapidement exclu la possibilité d'une médiation chinoise pour stopper les combats en Ukraine, estimant que la Russie n'avait "pas d'autre solution que de continuer l'opération militaire spéciale".
Emmanuel Macron a également "pressé Xi Jinping de ne rien livrer à la Russie qui serve à sa guerre contre l'Ukraine", a rapporté à plusieurs médias, dont France Télévisions, un diplomate français qui a assisté aux réunions entre les deux chefs d'Etat. Les pays occidentaux redoutent que la Chine, alliée de Moscou, ne fournisse des armes aux Russes. Cela "nuirait considérablement" à la relation UE-Chine, a de son côté averti Ursula von der Leyen. La présidente de la Commission européenne accompagne Emmanuel Macron lors de son voyage. Xi Jinping a de son côté plaidé pour "une reprise des discussions de paix le plus tôt possible".
Wagner continue de subir des pertes, selon le chef du groupe
Le patron du groupe paramilitaire russe Wagner a reconnu jeudi que ses hommes continuaient à subir des pertes dans les combats en Ukraine. Une vidéo diffusée par son service de presse sur Telegram montre Evguéni Prigojine se tenant devant des dizaines de sépultures surmontées de croix et sur lesquelles sont posées des gerbes de fleurs.
Le dernier bilan officiel des pertes communiqué par le ministère de la Défense date de septembre 2022 et fait état de 5 937 militaires tués. Cela ne comprend pas les combattants de Wagner, qui ne font pas officiellement partie de l'armée. Selon des estimations occidentales, l'ensemble des forces russes (armée, Wagner et séparatistes prorusses d'Ukraine) pourraient compter plus de 150 000 morts et blessés dans leurs rangs.
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