Guerre en Ukraine : à Kiev, malgré la peur, des volontaires continuent de s’engager par milliers
Au onzième jour de la guerre en Ukraine, l’inexorable avancée des forces russes. Pour la deuxième journée consécutive, la ville de Marioupol demande à pouvoir évacuer ses civils, sous le feu des bombes. "Marioupol n’existe plus", déclare dimanche 6 mars, le maire de la ville, alors que Kiev se prépare toujours à un assaut.
Un réveil au son des sirènes. Kiev, plus que jamais, est en alerte, même si dans la nuit du samedi 5 au dimanche 6 mars, la capitale a été épargnée par les bombardements. Dans l’attente, les volontaires se préparent à l’assaut. "Bienvenue en enfer", est-il écrit sur une barrière en béton. Derrière, la rue a été transformée en champ de mines. Un peu plus loin, des hommes mettent en place des hérissons, des obstacles anti-char. La mobilisation est générale. "Je veux me battre, parce que c’est mon pays, ma maison, mes pensées, ma famille. Tout ça m’est précieux, et je voudrais que ça soit comme avant", confie Svetana Tolanova, volontaire de l’armée ukrainienne.
"C’est galvanisant cette volonté"
Malgré la peur, des volontaires continuent à venir s’engager par milliers. Dans un magasin, ils viennent se fournir en tenue de camouflage, ou en uniforme militaire. Il faut soutenir le pays dans l’épreuve. Parmi les volontaires, un vétéran de l’armée britannique. "Le peuple ukrainien, l’armée ukrainienne, Zelensky, tout cela m’inspire, même si le pays est encerclé, c’est galvanisant cette volonté", déclare Marc Ayres. Dans la ville qui s’attend au pire, femmes et enfants continuent de partir, des bus les emmènent vers l’ouest, là où le danger est moins imminent. Au pied du car, un homme adresse un dernier salut à sa petite fille, moment douloureux.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.