Guerre en Ukraine : 20 enfants malades ont été rapatriés en France pour y être soignés après avoir fui "des hôpitaux en ruine"

Ludmilla tient entre ses doigts une carte de France avec les départements. La grand-mère ukrainienne a entouré le Puy-de-Dôme : c’est à Clermont-Ferrand désormais que sera soigné Dmitro, 6 ans, son petit-fils. Le garçon est un peu fatigué, lundi 21 mars, sur le tarmac de l'aéroport d'Orly (Val-de-Marne) après ses quatre jours d’errance entre Tcheniguiv, encerclée et bombardée par l'armée russe, à 150 km de Kiev, la capitale de l'Ukraine, et la Pologne qu’il vient de quitter.

>> TÉMOIGNAGES. La guerre en Ukraine vue par les enfants du pays : "Ça fait peur quand on te réveille dans la nuit"

Près de 150 hôpitaux bombardés

Comme Dmitro, 20 enfants malades âgés de quelques mois et jusqu'à une quinzaine d'années ont pu être rapatriés d'Ukraine pour poursuivre leur traitement en France dans des conditions plus normales. Atteints de pathologies graves comme le cancer ou la leucémie, ils ont été dispatchés dans différents hôpitaux parisiens comme l'institut Gustave Roussy de Villejuif, ou dans d'autres régions.

C'est la maman de Dmitro, Oksana, qui dit son soulagement d'être presque au bout de la route : "Je suis ravie d'être arrivée en France et de pouvoir accéder au traitement médical pour mon enfant."

"Dans les ruines des l'hôpitaux, les médecins essaient d'aider les enfants et les autres civils. Mon père et mon frère sont restés là-bas. Ils sont dans une zone occupée par les Russes. Ils ne peuvent pas sortir de là."

Oksana, mère d'un enfant malade rapatrié en France

à franceinfo

Présent à l'aéroport d'Orly, l'ambassadeur d'Ukraine en France évoque le chiffre de 150 hôpitaux bombardés depuis le début de la guerre. Il remercie les autorités françaises mais ajoute qu’il reste encore des enfants malades à sortir de là, sans oublier les enfants blessés et les orphelins.