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Embargo sur le pétrole russe : "Pas la peine de se précipiter vers les stations", la France a "des stocks" pour "de nombreux mois", promet Barbara Pompili

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Article rédigé par franceinfo
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La ministre de la Transition écologique, qui se dit "confiante" sur l'adoption "d'ici à la fin de la semaine" d'un embargo européen sur le pétrole russe, a indiqué que le gouvernement réfléchissait à des "mesures plus ciblées" contre la hausse des prix du carburant.

La ministre de la Transition écologique Barbara Pompili appelle jeudi 5 mai les Français à ne pas "se précipiter vers les stations essence", alors qu'un projet d'embargo sur le pétrole russe doit être validé par les États membres de l'Union européenne d'ici au 9 mai et se mettre "progressivement" en place d'ici à la fin de l'année. "Aujourd'hui, nous n'avons aucun problème d'approvisionnement, assure-t-elle. Nous avons des stocks, il y a ce qu'il faut. On est tranquille pour de nombreux mois."

"Je ne peux pas dire que ce sera absolument sans conséquence" pour les Français, reconnaît toutefois la ministre. "Si on voit qu'on a besoin de prolonger" la remise de 15 centimes sur les prix de l'essence au-delà du 31 juillet, "on prolongera", promet-elle. "On ne se ferme aucune porte", mais le gouvernement travaille davantage sur "un dispositif ciblé" qui remplacera cette remise au milieu de l'été. "Une mesure qui toucherait plus ceux qui en ont le plus besoin, notamment les gros rouleurs", a précisé la ministre de la Transition écologique.

La ministre "confiante" sur l'adoption de l'embargo européen sur le pétrole russe

Barbara Pompili se dit "confiante" sur l'adoption d'ici "la fin de la semaine" de ce projet d'embargo de la Commission européenne qui va priver la Russie de "deux tiers de ces exportations" de pétrole. "C'est lourd pour la Russie !, insiste-t-elle. L'embargo c'est pour lui montrer qu'à la fin de l'année, l'Europe se passera complètement de son pétrole."

"Ce qu'il se passe en Ukraine aujourd'hui, nous rappelle qu'on ne peut plus être dépendants de pays tiers."

Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique

à franceinfo

Il y a tout de même "des mesures de solidarité à mettre en place" pour les pays plus dépendants du pétrole russe que d'autres, prévient la ministre, évoquant notamment "des flux qui iront d'un pays à l'autre pour s'entraider", "une plateforme d'achat en commun pour que les petits pays ne soient pas désavantagés". "Tout le monde fait des stockages pour être prêts si jamais il y a une rupture d'approvisionnement", a aussi assuré Barbara Pompili.

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