Guerre en Ukraine : Kiev a besoin de 7 milliards de dollars par mois pour compenser ses pertes économiques, annonce Volodymyr Zelensky

Article rédigé par Louis San, Louis Boy, Fabien Magnenou
France Télévisions
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Le président ukrainien Volodymyr Zelensky durant une conférence de presse, le 21 avril 2022, à Kiev. (GENYA SAVILOV / AFP)

Les responsables ukrainiens avaient déjà fait part au Fonds monétaire international (FMI) d'un besoin de 5 milliards de dollars par mois pour continuer à faire fonctionner l'économie du pays au moins pour les prochains mois.

Ce qu'il faut savoir

L'Ukraine a besoin de 7 milliards de dollars par mois pour compenser les pertes économiques causées par la guerre menée par la Russie, a déclaré jeudi 21 avril le président ukrainien Volodymyr Zelensky. "Et nous aurons besoin de centaines de milliards de dollars pour la reconstruction", a-t-il ajouté lors d'une intervention à une table ronde consacrée à l'aide à l'Ukraine dans le cadre des réunions du FMI et de la Banque mondiale à Washington. Ce direct est maintenant terminé.

 Nouvelle aide de 800 millions de dollars pour l'Ukraine. Le président américain Joe Biden a annoncé, jeudi, que Washington débloquerait une enveloppe de 800 millions de dollars pour soutenir l'armée ukrainienne face à l'invasion russe. "Des armes d'artillerie lourde, des dizaines de (canons) Howitzer, 144 000 munitions ainsi que des drones" seront envoyés, a-t-il détaillé. 

Des armes lourdes seront bientôt fournies à l'Ukraine par des pays européens, selon l'Allemagne. Des "chars de combat", des "véhicules blindés" et d'autres types de matériels fournis par d'autres pays européens, a expliqué la ministre de la Défense allemande Christine Lambrecht lors d'une interview à la chaîne d'information continue n-tv,. Ces chars devraient être fournis notamment par la Slovénie, d'après des sources gouvernementales allemandes à l'AFP, confirmant des informations de médias allemands. L'Allemagne s'engage à soutenir les autres pays qui enverront des armes pour reconstituer leurs stocks, a ajouté la ministre, et elle formera également des soldats ukrainiens à l'utilisation d'obusiers blindés bientôt envoyés par les Pays-Bas, d'après des médias allemands. 

Vladimir Poutine affirme que "la fin du travail de libération de Marioupol" est "un succès". Le dirigeant russe a jugé que ses forces avaient pris le contrôle de la ville ukrainienne assiégée. Il a signifié à son ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, qu'un assaut du site d'Azovstal, ultime poche de résistance, n'était "pas approprié" et qu'il fallait assiéger "la zone de telle manière à ce que pas une seule mouche ne passe"

Situation "critique" à Marioupol. "Nous sommes prêts à quitter Marioupol avec l'aide d'un tiers", munis d'armes, "afin de sauver les personnes qui nous ont été confiées", a affirmé, jeudi matin, un commandant du bataillon Azov, l'une des deux dernières unités ukrainiennes combattantes à Marioupol. "La situation est difficile, voire critique", a-t-il admis, alors que plusieurs centaines de civils, manquant de vivres et d'eau, sont retranchés dans l'usine d'Azovstal, selon les autorités ukrainiennes. 

Les évacuations ont repris. Quatre bus d'évacuation ont réussi à quitter le port de Marioupol, jeudi, a annoncé la vice-Première ministre ukrainienne, Iryna Verechtchouk. Mercredi, un couloir humanitaire en principe négocié pour permettre l'évacuation de civils de Marioupol n'avait "pas fonctionné", selon cette même source. Elle avait reproché aux Russes d'avoir violé le cessez-le-feu et bloqué les cars, tandis que Moscou avait accusé "les autorités de Kiev d'avoir cyniquement sabordé cette opération humanitaire". Aucun couloir d'évacuation n'avait été mis en place en Ukraine depuis samedi. 

Pedro Sanchez à Kiev. Le Premier ministre espagnol est arrivé dans la capitale ukrainienne, jeudi matin, avec son homologue danoise Mette Frederiksen. Ils doivent tous deux rencontrer le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, selon le gouvernement espagnol. Emmanuel Macron est prêt à en faire de même si cela a "un intérêt sur le fond", a expliqué le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, jeudi, sur franceinfo.