Guerre en Ukraine : la Pologne demande une "mission de paix" de l'Otan

Article rédigé par Louis San, Louis Boy, Raphaël Godet
France Télévisions
Publié Mis à jour
Des civils sont évacués du port assiégé de Marioupol (Ukraine), le 15 mars 2022.  (STRINGER / ANADOLU AGENCY / AFP)

Les Premiers ministres polonais, tchèque et slovène ont participé à une rencontre mardi soir à Kiev avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, ainsi que le Premier ministre Denys Chmygal. 

Ce qu'il faut savoir

La Pologne demande une "mission de paix" de l'Otan, "protégée par les forces armées" afin d'aider l'Ukraine, a déclaré à Kiev le vice-Premier ministre polonais, Jaroslaw Kaczynski, mardi 15 mars. Cette mission "doit chercher à fournir une aide humanitaire et pacifique en Ukraine", a déclaré Jaroslaw Kaczynski, cité par l'agence de presse polonaise PAP. Ce dernier a participé, aux côtés des Premiers ministres polonais, tchèque et slovène, à une rencontre dans la soirée avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le Premier ministre Denys Chmygal. Il s'agit de la première visite de dirigeants étrangers à Kiev depuis le début de l'attaque russe le 24 février.

La journaliste russe Marina Ovsiannikova condamnée à une amende. Marina Ovsiannikova, employée d'une chaîne télé russe qui a fait irruption pendant un journal télévisé pour dénoncer l'offensive en Ukraine, a été condamnée à une amende de 30 000 roubles (environ 250 euros au taux actuel) et libérée mardi. Toutefois, cette audience n'était pas directement consacrée à son action à l'antenne, mais à une vidéo diffusée parallèlement sur internet dans laquelle elle dénonce l'entrée des troupes russes en Ukraine. Remise en liberté, elle risque encore des poursuites au pénal passibles de lourdes peines de prison pour son acte lors du journal télévisé.

Les négociations entre Moscou et Kiev ont repris, annonce le négociateur ukrainien. Il s'agit de la quatrième session de pourparlers entre les deux pays depuis le début du conflit. "Les négociations sont en cours", a déclaré sur Twitter Mykhaïlo Podoliak, négociateur et conseiller du président ukrainien Volodymyr Zelensky. Au menu des discussions figurent notamment "un cessez-le-feu et le retrait des troupes" russes du territoire ukrainien, a-t-il ajouté. La quatrième session de pourparlers entre Moscou et Kiev avait débuté lundi en visioconférence. Les délégations s'étaient séparées pour une "pause technique" avec la promesse de reprendre les discussions mardi. Les deux camps ont affiché un certain optimisme ces derniers jours, même si le Kremlin a estimé qu'il était prématuré de faire tout "pronostic".

La France est "en situation d'accueillir au moins 100 000 Ukrainiens", confirme Emmanuel Macron. "Je veux remercier l'ensemble des associations qui, en France, œuvrent aujourd'hui pour accueillir les réfugiés venant d'Ukraine", a déclaré le président de la République et candidat Emmanuel Macron, mardi, lors de sa visite du centre de réfugiés ukrainiens de la Pommeraye (Maine-et-Loire)"Ces femmes et ces hommes fuient à travers l'Europe et je sais que notre devoir est de pouvoir les accueillir et les protéger dans les meilleures conditions possibles", a-t-il ajouté. Le chef de l'Etat a également précisé que la France est "en situation d'accueillir au moins 100 000 Ukrainiens", et s'est notamment engagé auprès de la Moldavie à accueillir une partie des réfugiés qui s'y trouvent. Pour rappel, près de 340 000 personnes sont arrivées dans ce pays de 2,7 millions d'habitants depuis le 24 février, bien qu'une partie aient depuis gagné la Roumanie.

Quelque 2 000 voitures ont pu sortir de Marioupol par un couloir humanitaire, annonce la municipalité. L'évacuation de Marioupol s'accélère. Quelque 2 000 véhicules ont pu sortir, via un couloir humanitaire, de la ville ukrainienne assiégée par les forces russes et les séparatistes prorusses, a annoncé la municipalité, ajoutant que "deux mille voitures supplémentaires attendent à la sortie de la ville". Toutefois, le conseil municipal de Marioupol ne précise pas combien de personnes ont pu fuir la cité portuaire, bombardée et coupée de tout ravitaillement, où les conditions de vie sont catastrophiques.

 Trois millions de personnes ont fui le pays. Trois millions de personnes, sur 45 millions d'habitants, ont fui l'Ukraine depuis le début de la guerre, soit l'équivalent de la population de Kiev, la capitale, selon l'Organisation internationale pour les migrations. D'après l'Unicef, à chaque seconde qui passe, un enfant ukrainien devient un réfugié. Environ 1,4 million d'enfants ont été contraints de fuir depuis l'invasion russe le 24 février. 

Un couvre-feu de 36 heures à Kiev. La mairie de la capitale interdit la circulation à partir de mardi à 20 heures jusqu'à jeudi à 7 heures (heure locale), la ville se préparant à vivre un "moment dangereux et difficile", selon le maire Vitali Klitschko. Kiev a été bombardée à plusieurs reprises mardi matin. Une frappe contre un immeuble de 15 étages a causé la mort d'au moins deux personnes, selon les secours.