Centrale de Zaporijjia : l'Ukraine alerte sur un risque de "pulvérisation de substances radioactives" après de nouvelles frappes russes
La centrale a été reconnectée vendredi au réseau électrique, après une journée de coupure. Volodymyr Zelensky presse l'Agence internationale de l'énergie atomique de se rendre sur le site, occupée par l'armée russe depuis mars.
L'Ukraine continue d'alerter sur la situation de la centrale nucléaire de Zaporijjia, occupée par la Russie depuis le début de son invasion en mars et objet de toutes les attentions ces derniers jours. Les bombardements attribués à la Russie ont "endommagé (...) l'infrastructure de la centrale" et il existe "des risques de fuite d'hydrogène et de pulvérisation de substances radioactives", affirme dans un communiqué (en anglais) l'opérateur public ukrainien, Energoatom, samedi 27 août.
Lors des dernières 24 heures, "l'armée russe a bombardé de façon répétée le site" de la centrale, assure Energoatom, qui ajoute que les dégâts sont en cours d'évaluation par le personnel ukrainien. L'opérateur présente aussi le risque d'incendie comme "élevé", et réaffirme que la présence "de l'armée russe, de ses armes, son équipement et ses explosifs" menace la sécurité des lieux.
Moscou accuse aussi Kiev de bombarder le site
La Russie, de son côté, a également accusé l'Ukraine de bombardements sur Zaporijjia. Le ministère de la Défense russe assure que l'armée ukrainienne a tiré 17 obus sur l'enceinte du site au cours des dernières 24 heures, dont quatre ont touché un bâtiment "où se trouvent 168 assemblages de combustible nucléaire américain".
Jeudi, les autorités ukrainiennes avaient annoncé que la centrale avait été complètement déconnectée du réseau électrique à cause de dommage provoqués par l'armée russe. Elle avait été reconnectée vendredi après-midi, a annoncé Energoatom.
Dans son message vidéo quotidien, vendredi soir, Volodymyr Zelensky a, lui aussi, qualifié la situation de la centrale de "très risquée et dangereuse". Le président ukrainien dit espérer que la mission de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) "arrive à la centrale aussi tôt que possible". Ses experts sont attendus sur place la semaine prochaine.
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