Lors des régionales de dimanche et lundi, marquées par l'abstention, la coalition de Berlusconi a ravi 4 régions
Le centre-gauche conserve 7 des 13 régions (sur 20 en Italie) qui étaient en jeu lors de ce scrutin partiel.
Le centre-droit de Silvio Berlusconi a ravi quatre régions à la gauche, dont celle de Rome, remportant au total six régions avec la Lombardie et la Vénétie au nord, deux fiefs de la droite, auxquelles s'ajoutent la Calabre et la Campanie
Le porte-parole du gouvernement, Paolo Bonaiuti, a qualifié de "succès" les performances de la droite pour ces élections de mi-mandat, "qui d'habitude sont l'occasion pour les électeurs de donner un avertissement au gouvernement en place".
Initialement, la majorité tablait sur au mieux 4 victoires dans les 13 régions en jeu (sur un total de 20 en Italie). La participation de l'ordre de 64,7%, en baisse de sept points par rapport à celle des régionales de 2005, la plus faible depuis quinze ans, n'a pas profité aux adversaires du président du Conseil italien.
La droite italienne entre scandales et cafouillages
Le PDL a senti cette pression et lundi matin. Il Giornale, quotidien appartenant à la famille Berlusconi, a reconnu que "le peuple de centre-droit avait quelques raisons d'être de mauvaise humeur". Mais le journal a lancé un appel en Une aux électeurs: "Il reste quelques heures pour arrêter la gauche!"
"Ne pas voter ne signifie pas seulement protester contre les erreurs du gouvernement et les cafouillages de la majorité, ne pas aller voter signifie également faire gagner cette gauche", mettait en garde Il Giornale.
Mais empêtrée depuis des semaines dans des scandales de corruption impliquant ses élus, et un cafouillage autour de ses listes dans les deux plus importantes régions, la Lombardie et le Latium, le PDL a perdu énormément de voix, une partie de l'électorat choisissant de s'abstenir et une autre se tournant vers son allié rival, la Ligue du Nord.
La gauche dirige 11 des 13 régions d'Italie. Il y a trois mois seulement, surfant sur la vague de popularité de M. Berlusconi, la droite comptait en arracher quatre ou cinq à ses adversaires. Désormais, la majorité estime que prendre seulement une ou deux régions à la gauche serait un succès.
Test national
Le scrutin est le seul d'ici aux législatives de 2013 et avait valeur de test national.
Le porte-parole du gouvernement Paolo Bonaiuti a qualifié de "succès" les performances de la coalition de droite pour ces élections "de mid-term qui d'habitude sont l'occasion pour les électeurs de donner un avertissement au gouvernement en place". "Le fait que les Italiens aient décidé au contraire de le récompenser dans un moment de crise est un succès", a déclaré M. Bonaiuti.
Initialement, le camp de Silvio Berlusconi tablait sur un total de 4 victoires sur les 13 régions en jeu.
"A première vue, (le scrutin) est surtout un maxi-sondage sur le gouvernement de Silvio Berlusconi", relèvait dans son éditorial le principal quotidien de la péninsule, le Corriere della Sera. Dénonçant "une campagne électorale marquée par une inutile violence verbale", le journal souligne que le scrutin "permettra de mesurer le rapport de forces au sein de la droite où la Ligue du Nord sent le parfum d'une victoire" dans les riches régions du nord du pays.
Cela lui permettrait de revendiquer un rôle majeur au sein de la majorité de Silvio Berlusconi. Une Ligue trop puissante, parti populiste et aux positions anti-immigrés,
pourrait aussi pousser vers la sortie l'autre allié important de Berlusconi, le président de la Chambre des députés Gianfranco Fini, cofondateur du PDL.
Estimations détaillées
Selon des résultats encore partiels, la formation de centre-droit de Berlusconi, Peuple de la Liberté (PDL) a recueilli 26,7% des suffrages et son allié la Ligue près de 13% tandis que dans l'opposition, la première force le Parti démocrate a obtenu 26% et Italie des valeurs environ 7%.
Le parti centriste UDC aurait autour de 6%, le reste se partageant surtout entre petites formations de gauche.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.