Les Suisses votent pour la naturalisation des petits-enfants d'immigrés
Contesté par la droite, ce projet gouvernemental vise à accélérer la procédure d'attribution de la nationalité suisse aux petits-enfants d'immigrés.
Les Suisses ont approuvé, dimanche 12 février, par référendum, à une large majorité, la simplification de la procédure de naturalisation des petits-enfants d'immigrés, selon les résultats définitifs du scrutin. La campagne a été marquée par les propos antimusulmans de la droite populiste.
Plus de 60,4% des Suisses ont soutenu la proposition du gouvernement. Pour être accepté, cet arrêté fédéral devait aussi recueillir la majorité des 26 cantons composant la Suisse. Seuls sept cantons alémaniques ont dit "non".
Le projet du gouvernement vise seulement à accélérer la procédure d'attribution de la nationalité suisse aux petits-enfants d'immigrés. Il exclut toute acquisition automatique de la nationalité.
Une mesure qui pourrait profiter à 25 000 petits-enfants d'immigrés
Au cours des dix prochaines années, quelque 2 300 jeunes de la "3e génération" pourraient bénéficier chaque année de la "naturalisation facilitée", une procédure plus rapide et moins coûteuse, selon le gouvernement. Actuellement, quelque 25 000 petits-enfants d'immigrés, en majorité originaires d'Italie, mais aussi de Turquie et des Balkans, remplissent les critières.
Une majorité du Parlement a soutenu le projet, mais l'UDC (Union démocratique du centre), qui dispose du plus grand nombre de députés à la Chambre basse, a mis en garde les Suisses contre "la surpopulation étrangère et l'augmentation massive notamment du nombre de musulmans". En 2004, les Suisses avaient refusé la naturalisation automatique à la naissance pour la troisième génération et la naturalisation facilitée pour la deuxième génération.
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