Les personnes travaillant à la formation d'un nouveau gouvernement sont d'accord pour sortir du nucléaire.
Le nouveau gouvernement devrait prendre des mesures concernant la fermeture des centrales nucléaires, à partir de 2015. Aucune date fixe n'a été précisée mais des conditions sont nécessaires.
Les journées de vendredi et dimanche ont été intenses en discussions, entre les négociateurs et le futur Premier ministre pressenti. Le socialiste Elio Di Rupio sera probablement l'homme choisi. Les concernés ont confirmé le principe de la fermeture progressive des sept réacteurs belges, sous conditions, qui était contenu dans une loi de 2003.
"Nous nous sommes mis d'accord sur le fait de revenir à la loi de 2003", a déclaré Frédéric Cauderlier, porte-parole du Mouvement réformateur (libéral) "mais il fallait que le pays puisse se doter d'un plan d'approvisionnement stratégique".
Le nouveau gouvernement élaborera donc dans un délai de six mois après son entrée en fonctions un plan d'équipement permettant de remplacer les centrales par de nouvelles sources d'énergie diversifiées. La date effective de la fermeture des premières tranches sera fixée ultérieurement, en fonction du calendrier nécessaire à la mise en oeuvre d'alternatives au nucléaire. Le débat sur le bien-fondé du nucléaire a été relancé en Belgique après l'accident de Fukushima en mars.
En 2003, sous l'impulsion des partis écologistes alors au gouvernement, le Parlement belge avait décidé l'extinction progressive, entre 2015 et 2025, des sept réacteurs belges, répartis sur les sites de Tihange (sud) et Doel (nord), au moment où ils atteindraient l'âge de 40 ans.
En 2009, le gouvernement d'Herman Van Rompuy, faute de solution de rechange crédible, avait toutefois passé un accord avec l'exploitant des centrales Electrabel (GDF Suez) afin de prolonger de dix ans les trois plus anciens réacteurs, appelés à fermer en 2015. Mais la chute du gouvernement fin avril 2010 et la crise politique qui perdure depuis lors en Belgique ont empêché le Parlement de donner force de loi à cet accord, qui vient donc d'être abandonné.
Des conditions nécessaires
"S'il s'avère que nous ne sommes pas confrontés à des coupures et à une flambée des prix, nous avons l'intention de nous tenir à la loi de 2003 sur une sortie du nucléaire", a déclaré une porte-parole du ministère belge de l'Energie et du climat, confirmant des informations des médias belges. L'accord pose comme condition indiscutable le fait que la Belgique dispose de suffisamment de sources d'énergie alternatives au nucléaire. Cette condition crée une incertitude quant à la sortie nucléaire totale du pays.
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