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Les marchés financiers appelés à plus de "transparence"

Les dirigeants français, britannique, allemand et italien ont appelé d'une même voix les acteurs des marchés financiers, et en particulier les agences de notation, à adopter une plus grande "transparence", en menaçant dans le cas contraire d'adopter des réglementations contraignantes.
Article rédigé par franceinfo
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Le Premier ministre britannique Gordon Brown a réuni ce soir au 10 Downing Street à Londres le président français Nicolas Sarkozy, la Chancelière allemande Angela Merkel, le chef du gouvernement italien Romano Prodi et le président de la Commission européenne José Manuel Barroso pour élaborer d'une réponse commune à la crise financière internationale, et ce en pleine affaire de la Société Générale en France. Un "mini-sommet" économique qui intervenait avant la réunion des ministres des Finances du G-7, prévue le 9 février à Tokyo.

Dans un communiqué commun, les cinq dirigeants européens ont appelé à une plus grande transparence des agences de notation. "Nous avons besoin d'un meilleur système d'alerte pour l'économie mondiale", a souligné Gordon Brown. Pour cela, "nous sommes prêts à mettre en place des mesures plus strictes qui contraindront notamment les agences de notation à ouvrir leurs propres livres", a prévenu Angela Merkel. Si les agences de notation "ne font rien, alors nous agirons réglementairement", a renchéri Nicolas Sarkozy.

Le Premier ministre britannique a aussi demandé que les banques rendent publiques "le plus tôt possible" les dépréciations bancaires liées à la crise américaine des prêts hypothécaires à haut risque (subprimes). "Nous demandons davantage de transparence au système financier mondial, européen et national", a déclaré Nicolas Sarkozy. Car "nous n'acceptons pas que ce manque de transparence puisse mettre en cause la croissance dont nous avons besoin".

Soucieux de rétablir la "confiance", les cinq dirigeants européens ont souligné que les fondamentaux économiques européens étaient "solides", malgré la crise financière. Pourtant, la croissance économique mondiale a déjà subi un ralentissement "marqué" à la suite des turbulences qui ont affecté les marchés financiers, annoncait dans la journée le Fonds monétaire international (FMI), qui a révisé à la baisse ses prévisions pour l'année 2008 (2,1% à 1,6% au sein de la zone euro).

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