Les Croates se prononcent à leur tour sur le mariage gay
Ce dimanche, les Croates doivent décider de la position de leur pays au sujet du mariage gay. Le pays reconnait l'union civile des homosexuels depuis 2003, mais ne s'est pas prononcé sur le mariage. Plusieurs ONG conservatrices ont pris une longueur d'avance et réclamé un référendum, pour définir dans la Constitution le mariage comme "l'union entre un homme et une femme " - ce qui revient à s'engager définitivement contre le mariage homosexuel.
La question qui gagne toute l'Europe
Petit à petit, tous les pays européens sont concernés par la question. Les Pays-Bas avaient lancé le mouvement en 2001 en reconnaissant les premiers le mariage homosexuel, et sept autres pays (Belgique, Espagne, Norvège, Suède, Islande, Danemark, France, Portugal et Royaume-Uni) ont suivi. Dix autres pays européens (dont la Croatie) reconnaissent l'union civile des homosexuels.
En Croatie, ce ne sont pas les revendications pro-mariage gay qui ont mis le débat sur la table, mais les conservateurs, qui cherchent à prendre une longueur d'avance. Le référendum leur permet de verrouiller à l'avance la Constitution pour éviter toute législation future en faveur du mariage gay. En l'état, la Constitution ne contient aucune définition du mot mariage.
Tout juste arrivée dans l'Union Européenne (son adhésion a pris effet en juillet 2013), la Croatie donne un rôle très important à l'Eglise Catholique, qui a soutenu énergiquement la demande d'amendement des ONG. La mobilisation contre ce projet a cependant réuni beaucoup de partisans : le gouvernement (de centre-gauche) lui-même a pris position et appelé à voter contre l'amendement, conjointement avec plusieurs figures de la société civile.
Samedi, plus de mille personnes ont marché à Zagreb, bravant la pluie, sous le mot d'ordre "la Constitution n'est pas un jouet ", et depuis dimanche matin, les électeurs affluent dans les bureaux de vote. Un sondage donne cependant les conservateurs gagnants avec 68% de "oui" et 27% de "non".
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