Les besoins des banques espagnoles pourraient atteindre 62 milliards d'euros
"Les besoins en capitaux sont inférieurs au montant que l'Eurogroupe a proposé pour offrir une sécurité et restaurer la confiance des marchés, avec une marge de manoeuvre suffisante pour mener à bien la restructuration ", a déclaré Fernando Restoy, vice-gouverneur de la Banque d'Espagne, qui dirige le FROB, le fonds de restructuration du secteur bancaire espagnol.
La banque centrale souligne que les trois principales banques du pays (Banco Santander, BBVA et Caixabank ) n'ont pas besoin de capitaux supplémentaires dans le cadre d'un scénario de crise, notant que les problèmes sont circonscrits à un nombre limité d'établissements.
La demande d'aide formelle devrait être déposée auprès de la zone euro d'ici quelques jours, a précisé le ministre de l'Economie espagnol, Luis de Guindos. Une demande "attendue d'ici lundi " a indiqué de son côté le président de l'Eurogroupe Jean-Claude Juncker.
Les doutes sur l'état de l'économie espagnole ont contribué aujourd'hui à tendre encore les rendements de la dette du pays, contraignant le Trésor madrilène à servir des taux d'intérêt sans précédent depuis 1997 pour emprunter moins d'un milliard
d'euros à cinq ans.
Les conclusions de ces audits, menés par les cabinets Roland Berger et Olivier Wyman sont basées sur un scénario économique adverse fixant un seuil de ratio de fonds propres durs à 6% au cas où le produit intérieur brut (PIB) se contracterait de 4,1% cette année et de 2,1% l'année prochaine.
Le résultat doit servir de base au gouvernement de Mariano Rajoy pour déterminer la part des 100 milliards d'euros mis à sa disposition par la zone euro pour renforcer son secteur bancaire qu'il sollicitera formellement.
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