Législatives en Islande : vers un vote sanction de la crise
Le Parti de l'Indépendance -conservateur- pourrait connaître un échec cuisant.
Contraint à la démission fin janvier après 18 ans au pouvoir, il reste aux yeux de l'opinion publique le responsable de la sévère récession qui touche l'économie du pays : le PIB islandais devrait se contracter de 10% en 2009 et le chômage, jusque-là presque inexistant, atteint les 9% de la population. Reykjavik a même dû négocier un plan de renflouement de 10 milliards de dollars piloté par le FMI.
Selon les derniers sondages, c'est la coalition menée par Johanna Sigurdardottir au pouvoir depuis février qui part favori.
Les partis Social-Démocrate et Gauche-Verts, qui forment la coalition, sont crédités respectivement de 29,8% et 26,3%. Le Parti de l'Indépendance, artisan de la libéralisation du secteur bancaire à l'origine du boom économique et de la crise financière, est crédité quant à lui de 23,2%, nettement inférieur à son plus bas historique de 1987 (27% des voix).
Le futur gouvernement devra relancer le débat sur l'adoption de la monnaie européenne. Avec une devise qui a perdu près de 44% de sa valeur l'an passé, les sociaux-démocrates espèrent adhérer au plus vite à l'Union européenne et troquer la couronne contre l'euro.
Les Gauche-verts, plus réticents, reconnaissent néanmoins l'urgence de discuter de cette question qui divise profondément les Islandais.
Marine Pennetier, avec agences
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