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Le président roumain en Italie pour défendre les Roms

Il voulait montrer son opposition au recensement des Roms lancé par le gouvernement de Silvio Berlusconi : le président roumain Traian Basescu s'est rendu aujourd'hui dans un camp où vivent des membres de cette communauté, près de la capitale italienne.
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France © REUTERS / Tony Gentile)

Un campement de Roms, dans un quartier populaire aux portes de la capitale italienne. C'est là qu'a choisi de se rendre le président roumain aujourd'hui, en compagnie du maire de Rome. Avec un objectif clair : faire part de son inquiétude quant au sort que l'Italie réserve à cette population - venue majoritairement de Roumanie.

En cause : le durcissement de la politique d'immigration italienne, notamment vis-à-vis des Roms. Ainsi, le gouvernement de Silvio Berlusconi a décidé de recenser les habitants des campements de nomades et des bidonvilles, dont beaucoup sont des Roms. Une opération qui prévoit notamment la possibilité de relever les empreintes digitales.
_ Ce recensement est mené dans le cadre d'une lutte contre la criminalité de rue, que de nombreux Italiens attribuent principalement aux étrangers.

Les Roms, "des citoyens de plein droit"

"Nous comprenons une partie des mesures prises par le
gouvernement italien, mais nous ne pouvons être d'accord avec un
traitement allant au-delà des normes de l'Union européenne" a estimé le président Traian Basescu.
_ Après avoir rencontré le Premier ministre italien Silvio Berlusconi, Basescu a une nouvelle fois martelé son message : "Les citoyens roumains sont des citoyens de plein droit de l'Union européenne et doivent être traités comme tels".

Le recueil des empreintes digitales pour identifier les citoyens "est une pratique courante dans de nombreux pays européens" s'est défendu Silvio Berlusconi, qui parle de "l'étendre à tous les citoyens italiens".

Très controversé en Europe, ce recensement a provoqué l'inquiétude de la Commission Européenne qui a demandé au gouvernement italien "l'assurance qu'il n'était pas question de demander
l'éthnie et la religion" au cours de ce fichage. Bruxelles attend désormais un rapport promis par Rome sur les conditions et la finalité de ce recensement.

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