Le Premier ministre grec soumet l'accord de sauvetage européen à référendum
“La volonté du peuple grec s'imposera à nous”. C'est par ces mots que le Premier ministre grec Georges Papandréou a annoncé qu'il soumettrait le plan d'aide européen à son pays à un référendum et à un vote de confiance du Parlement. “Si les Grecs n'en veulent pas, il ne sera pas adopté”, prévient Georges Papandréou. Une annonce qui tombe à quelques jours de l'ouverture du G20 de Cannes.
Ce plan n'est pas qu'une corne d'abondance qui se déverse sur la Grèce et annule une partie de sa dette publique (les banques annulent 50% de leurs créances et Athènes reçoit un prêt international de 100 milliards d'euros). les Grecs ne s'y sont pas trompés. Vendredi, dernier, des manifestations hostiles ont eu lieu dans de nombreuses villes pour protester contre la politique d'austérité mise en place par le gouvernement en contrepartie de ce plan d'aide.
Les manifestants dénoncent des mesures qui mettent la politique budgétaire de leur pays entre les mains des créanciers, et font craindre une sorte de mise sous tutelle. Des représentants de la “troïka” qui contrôle les finances grecques (Union européenne, Banque centrale européenne, Fonds monétaire international) seront d'ailleurs désormais présents en Grèce en permanence, au lieu d'un contrôle tous les trois mois.
Un sondage paru ce week-end montre qu'une majorité de Grecs jugerait les décisions du sommet négatives. Seuls 12% d'entre eux s'estiment satisfaits. Une tendance qui laisse planer un gros point d'interrogation sur les résultats du référendum. Un scénario catastrophe qui relancerait les doutes sur la capacité de l'Europe à surmonter sa propre crise.
Grégoire Lecalot, avec agences
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