Le Portugal sort du plan d’aide mais reste fragile
Le Portugal a bouclé son sauvetage. Il sort ce samedi du plan de renflouement mis en place par l’Union européenne et le FMI. C’est le deuxième pays après l’Irlande à en sortir. Depuis 2011, le Portugal a reçu 78 milliards d’euros d’aides, ce qui a permis à la situation budgétaire de retrouver des couleurs et d’obtenir des coûts d’emprunts bas. Cependant, la reprise durable n’est pas assurée.
Ce qui fragile la reprise, c’est que le Portugal compte énormément sur ses exportations (41% du PIB en 2013), et donc, est soumis à la demande étrangère, souvent incertaine. Autre point négatif pour les économistes, c’est que la politique d’austérité a reposé sur une "dévaluation interne ". Le gouvernement a assoupli le marché du travail en mettant notamment l’accent sur une baisse des coûts (-8% depuis 2011) et sur la hausse des impôts. De profondes réformes, pour réduire le poids de l’Etat par exemple, n’ont pas été décidées.
Chômage élevé
Le taux de chômage est encore haut au Portugal, avec 15,1% sur les trois premiers mois de l’année. La Commission européenne estime que malgré la baisse des salaires de 5% entre 2010 et 2013, il ne devrait pas baisser de manière tangible.
D’autres réformes seront donc nécessaires pour que la croissance dure et que le crédit redémarre. Or, les élections prévues en 2015 pourraient inciter le gouvernement à ménager les électeurs fatigués par la politique d’austérité imposée par Bruxelles depuis trois ans. Lisbonne a déjà annoncé l'annulation de certaines baisses de salaires dans le secteur public et pense à baisser l’impôt dès 2015.
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