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Kosovo : des élections anticipées vont être organisées après une nouvelle crise politique

Le scrutin se tiendra en pleine pandémie de Covid-19 et moins de deux ans après les dernières législatives.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le Premier ministre kosovare Avdullah Hoti lors d'une conférence de presse à Pristina, le 24 juillet 2020. (ARMEND NIMANI / AFP)

Le Kosovo se prépare, mardi 22 décembre, à convoquer des législatives anticipées après une décision de la Cour constitutionnelle. Dans un arrêt publié lundi soir, la juridiction a invalidé l'élection du gouvernement d'Avdullah Hoti par le Parlement, qui s'est jouée à une voix, en annulant le vote d'un député reconnu coupable de corruption. "Considérant que le gouvernement n'a pas été élu (...) conformément à la Constitution, la présidente du Kosovo par intérim, Vjosa Osmani, doit à présent annoncer des élections qui doivent se tenir au plus tard 40 jours après leur promulgation", explique la cour dans son arrêt.

Selon les médias de l'ancienne province serbe, Vjosa Osmani "devrait inviter dans la journée les partis politiques à des consultations pour déterminer la dates des élections anticipées". Celles-ci se tiendront en pleine pandémie de Covid-19 et moins de deux ans après les dernières législatives.

Lassitude de la population

Le Kosovo connaît depuis une douzaine d'années une série de crises politiques qui suscitent la lassitude de la population, aucun gouvernement n'ayant pu aller au bout de son mandat. Un premier gouvernement de coalition formé fin 2019 par Vetevendosje (VV), le parti nationaliste de gauche d'Albin Kurti et la LDK de centre-droit avait chuté au bout de quelques mois. Cela avait mené à la désignation d'un nouveau cabinet de coalition hétéroclite, dirigé par Avdullah Hoti.

La Cour avait été saisie par VV, qui rappelait que le député ayant donné à Avdullah Hoti la voix qui lui manquait pour remporter la majorité au Parlement avait été condamné en avril 2018 à 15 mois de prison pour le détournement de 26 000 euros via une ONG. Le vote du député n'est pas valide "car une personne qui a reçu une condamnation définitive pour une infraction pénale dans les trois dernières années" ne peut exercer son mandat de député, selon l'arrêt.

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