Le juge Garzon veut rejoindre la CPI
Le 7 avril, ce juge connu mondialement pour avoir lancé des poursuites contre Augusto Pinochet et Oussama Ben Laden, s’est retrouvé à son tour inculpé par le Tribunal suprême. Trois procédures ont été ouvertes contre lui. Dans la première, il est soupçonné d’avoir ordonné des écoutes téléphoniques illégales dans une enquête de corruption visant la droite.
Un autre juge du Tribunal suprême l’accuse également de "prévarication". Baltasar Garzon aurait outrepassé ses compétences en enquêtant, à partir de l’été 2008, sur la disparition et l’exécution de plusieurs dizaines de milliers de personnes durant la guerre civile et les premières années de la dictature franquiste. Or la loi d’amnistie générale de 1977, votée deux ans après la mort de Franco, interdit ce type d’enquête.
Enfin, il est aussi poursuivi dans un dossier portant sur le paiement indirect par la banque Santander de conférences sur le terrorisme qu’il a données à New York en 2005 et 2006 et après lesquelles il a classé sans suite une plainte contre Santander pour délit fiscal.
Pour ces trois affaires, Baltasar Garzon risque une suspension temporaire, voire une longue peine d’inhabilitation qui mettrait un terme à sa carrière. Le magistrat a demandé une mission de sept mois en tant que conseiller de la Cour pénale internationale de La Haye, précisant qu’il ne démissionnerait pas et que son départ n’affecterait pas la procédure.
Caroline Caldier avec agences
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