La récession s'étend à la zone euro
Apparemment, cette année, le père Noël n'avait qu'une seule escale au programme : Paris.
Si la France accueille la bonne nouvelle ce matin, la plupart de ses voisins et partenaires n’ont pas la chance d’avoir trouvé 0,14% de point de croissance au fond de quelque bas de laine oublié.
Un à un, les pays du globe virent au rouge, quand ils ne sont pas carrément en récession (techniquement définie par deux trimestres consécutifs de recul du Produit intérieur brut, le PIB).
Allemagne, Italie, Irlande en récession
A commencer par ceux de l’Union européenne. “Nous sommes au bord d’une profonde récession”, a admis le président de la Commission, José Manuel Barroso.
_ La zone euro n'en est plus là. Elle est entrée officiellement en récession. L'intitut Eurostat a publié le résultat global des 15 pays qui la composent. Son PIB s'est contracté de 0,2% au troisième trimestre, après avoir déjà reculé deuxième.
Il faut dire que sa première économie est elle-même en récession. L'Allemagne l'a annoncé hier. Son PIB a reculé de 0,5% au troisième trimestre, après une contraction de 0,4% au second.
Deux autres pays sont officiellement en récession : l'Irlande et l’Italie.
Quant aux autres, ils ne vont pas beaucoup mieux. L’Espagne vient d’annoncer qu’elle s’enfonçait dans le rouge pour la première fois, avec une croissance négative de 0,2%. Les Pays-Bas n’en sont pas encore là, mais ils annoncent une possible récession en 2009.
Sur l'ensemble de la zone euro, l’OCDE prévoit déjà une récession de 0,5% l’an prochain.
Etats-Unis et Japon dans la tourmente
Les deux première économies mondiales ne vont pas relever le niveau. Les Etats-Unis, ceux par qui la crise est arrivée, sont au cœur du cyclone, avec un recul du PIB de 3% attendu au quatrième trimestre. Selon l’OCDE, la récession y serait de 0,9% l’an prochain.
_ Le Japon, deuxième économie mondiale, pourrait rejoindre le club dès lundi, à l’annonce de son résultat pour le troisième trimestre. Les experts s’attendent à – 0,4%. L’économie japonaise a déjà battu en retraite de 0,7% au deuxième trimestre.
La Chine de son côté annonce que ses fondamentaux sont, même si elle admet être confrontée à un « défi sérieux ». C’est la seule note quelque peu optimiste ce matin, avec la France.
Grégoire Lecalot, avec agences
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