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LA PHOTO. Antoine Deltour, lanceur d'alerte, devant ses juges

Son procès baptisé «Luxleaks» s'est ouvert le mardi 26 avril 2016 devant le tribunal correctionnel de Luxembourg. Antoine Deltour, lanceur d'alerte, est accusé d'avoir fait fuiter 22.000 pages éclairant les pratiques fiscales de grandes multinationales établies au Grand-Duché. Il encoure jusqu'à dix ans de prison.
Article rédigé par Martin Mateso
France Télévisions
Publié
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La sculpture de l'Italien Davide Dormino érigée à Strasbourg. Poursuivi dans le procès dit des lanceurs d'alerte des «LuxLeaks», Antoine Deltour s'est rendu à Strasbourg le 17 novembre 2015. Il a posé aux côtés d'Edouard Snowden, l'ancien agent de l'Agence nationale de sécurité (NSA), Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks, et l'ancien soldat américain Chelsea Manning condamné à la prison à vie pour espionnage. Cette sculpture a été dédiée par l'Italien Davide Dormino à la liberté d'expression. Le 26 avril, Antoine Deltour est arrivé au tribunal correctionnel de Luxembourg sous les applaudissements et aux cris de «Merci Antoine, Merci Antoine!», lancés par une cinquantaine de manifestants solidaires. Si les récents «Panama Papers» ont mis au jour des montages complexes de sociétés pour dissimuler des avoirs, le scandale des «LuxLeaks» a lui dévoilé au grand jour les pratiques fiscales de firmes comme Apple, Ikea et Pepsi pour économiser des milliards de dollars d'impôts. Des milliers de pages confidentielles sur les pratiques d'optimisation fiscale des multinationales installées au Luxembourg ont été divulguées. Antoine Deltour avait eu accès à tous ces documents sur la banque de données du cabinet d'audit de son employeur. Il les avait copiés avant son départ de l'entreprise en 2010. 

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