La note de la Grèce plus qu'à un cran du défaut de paiement
Tout ça pour ça ? La Grèce, soulagée par le deuxième plan d'aide international adopté la semaine dernière, doit à nouveau frémir. Sa note souveraine frôle désormais le D, la notation la plus basse. Pour l'agence Moody's, le pays ne sera pas en mesure de rembourser intégralement ses créanciers.
Est-ce une surprise ? Pas tant que ça. Même les dirigeants de la zone euro avaient admis jeudi dernier l'hypothèse d'un défaut de paiement partiel. Jean-Claude Trichet, le président de la BCE, lui-même assure que "tout a été mis en place pour faire face à toute éventualité". Ce qui signifie bien que tout probable défaut grec sera sous contrôle.
Le nouveau plan d'aide prévoit en effet une participation des créanciers privés de la Grèce, à savoir principalement les banques. Celles-ci ont accepté de ne pas être remboursées sur la totalité des prêts consentis à Athènes. Le mécanisme sera le suivant : des titres arrivant à échéances en 2020 vont être échangés contre des obligations à 30 ans. Ce qui devrait engendrer naturellement des pertes pour les banques.
Si Moody's a dégradé la note de la Grèce, c'est manifestement pour signifier qu'elle n'était pas dupe. Que le pays était loin d'être tiré d'affaire. L'autre agence de notation Fitch a annoncé vendredi elle aussi qu'elle allait placer la Grèce en défaut partiel.
Effet immédiat ce matin, la Bourse de Paris, déjà paralysée par les négociations sur la dette américaine, a débuté en baisse.
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