C'est un banal contrôle routier ce jeudi à Mauléon, dans lesPyrénées-Atlantiques, qui aura permis l'arrestation d'Aurore Martin.Elle est désormais entre les mains des autorités espagnoles. Cettemilitante de Batasuna, le mouvement considéré comme le bras politiquedes séparatistes d'ETA, est sous le coup d'un mandat d'arrêt européen.Aurore Martin avait décidé, en juin 2011, de quitter laclandestinité. Elle s'attendait donc à être interpellée à toutmoment. L'Espagne la recherche, pour "participation à uneorganisation terroriste ".L'incompréhension après l'arrestation Les soutiens d'Aurore Martin affirment qu'elle n'est qu'une militante, etqu'elle n'a fait que prononcer des discours - elle n'est jamais passée àl'action, disent-ils. Une situation "ubuesque"Plusieurs élus basques, de gauche et de droite, ont exprimé leurincompréhension après l'interpellation d'Aurore Martin et son tranferten Espagne.Pour Jakes Bortayrou, membre du secrétariatd'Abertzaleen Batasuna, le gouvernement de Jean-Marc Ayraut est auxordres de la droite espagnole au pouvoir à Madrid.Kotte Ecenarro, vice-président socialiste du Conseil général des Pyrénées-Atlantique, déplore une situation "ubuesque, incompréhensible en plein processus de paix ". L'UMP Max Brisson y voit lui "un mauvais signe pour la paix" .