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La Hongrie du Premier ministre conservateur controversé Viktor Orban préside pour six mois l'Union européenne

Le principal défi de cette présidence, effective depuis le 1er janvier, sera la gestion de la crise de la zone euro alors que la Hongrie n'en fait pas partie.Budapest fait par ailleurs l'objet de critiques à propos d'une loi sur les médias considéré comme une menace pour la liberté de la presse.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Le Premier ministre hongrois, Viktor Orban (décembre 2010) (AFP/Samuel KUBANI)

Le principal défi de cette présidence, effective depuis le 1er janvier, sera la gestion de la crise de la zone euro alors que la Hongrie n'en fait pas partie.

Budapest fait par ailleurs l'objet de critiques à propos d'une loi sur les médias considéré comme une menace pour la liberté de la presse.

Dans son allocution radiotélévisée du nouvel an, le président Pal Schmitt a souligné la responsabilité de son pays vis-à-vis de l'UE: "A partir du 1er janvier, la Hongrie aura la responsabilité d'améliorer la vie non seulement des Hongrois, mais aussi de centaines de millions de personnes".

"Grâce à l'ironie du sort, même pour seulement six mois, tous les Hongrois vivant en Europe seront sous une autorité unique, non dans le sens légal, mais spirituel". Pal Schmitt faisait allusion aux quelques millions de Hongrois de souche vivant dans les pays limitrophes de la Hongrie et auxquels Budapest, dans un projet controversé, notamment par la Slovaquie, veut accorder la nationalité hongroise.

A l'arrivée à Budapest, le premier signe visible de la présidence hongroise est deux immenses banderoles à l'aéroport, l'une sur la tour de contrôle, l'autre dans le terminal d'arrivée n°1 avec l'inscription: "Bienvenue dans l'Union européenne".

La présidence hongroise, drapée du slogan "une Europe forte", sera notamment marquée par le lancement de délicates négociations sur le budget pluri-annuel (2014-2020) de l'UE et l'intégration des Roms.

Le passage de témoin avec la Belgique intervient à un moment délicat: Budapest fait l'objet de vives critiques pour sa réforme des médias, qualifiée par l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) de "menace pour la liberté de la presse".

Mais le grand défi de la présidence hongroise reste la crise de la dette en zone euro, marquée par les pays à risque (Grèce, Irlande, Portugal, Espagne).

Autre sujet polémique: l'élargissement de l'espace de libre-circulation Schengen. La Roumanie et la Bulgarie, soutenues par la Hongrie, espèrent le rejoindre en mars 2011, mais la France et l'Allemagne ont décidé de bloquer leur entrée, la jugeant prématurée.

L'un des grands rendez-vous de la présidence sera le deuxième sommet du "partenariat oriental", à Budapest en mai : ce partenariat vise à resserrer les liens de l'UE avec six anciennes républiques de l'URSS (Ukraine, Moldavie, Azerbaïdjan, Arménie, Géorgie, Belarus) sans toutefois proposer une perspective d'adhésion à ces pays.

Pendant ses six mois de présidence, Budapest veut aussi donner de l'élan à l'adhésion de la Croatie à l'UE.

Enfin, l'intégration à l'échelle européenne des Roms, la plus importante minorité ethnique de l'UE (environ 10 millions de personnes) et la plus discriminée, figure parmi les priorités hongroises.

La réelle passation de pouvoir se fera le 7 janvier, avec les dirigeants belges et de la Commission européenne attendus à Budapest dès le 6 janvier.

Un autre ancien pays communiste, la Pologne, succédera à la Hongrie à la présidence de l'UE le 1er juillet 2011.

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