La Grèce adopte un nouveau plan d’austérité draconien

Une "nouvelle vraiment bonne", saluée par la chancelière allemande Angela Merkel.
La question divisait la Grèce, le vote a été serré.
Sur 298 députés présents (sur 300 que compte l’Assemblée), le nouveau plan d’austérité a reçu le soutien de 154 députés socialistes et d’une voix dissidente de droite, tandis que 138 députés de l’opposition de gauche et de droite ont voté contre.

Reste à présent à définir les modalités d'application de cette loi : les députés ont entamé les débats cet après-midi. Le texte sera voté dès demain en procédure d'urgence, afin de tenir les délais imposés par les partenaires financiers de la Grèce.
_ Mais dans le sillage du vote du plan-cadre, les bourses européennes ont toutes clôturé en hausse : +1,88% à Paris, +1,73% à Francfort, +1,54% à Londres. A Wall Street, le Dow Jones s'est stabilisé au cours des premiers échanges.

Sacrifices financiers

Les nouveaux sacrifices demandés au peuple grec sont importants.
_ Ce plan prévoit plus de 28 milliards d’euros d’économies supplémentaires, et des privatisations massives d’entreprises publiques qui devraient rapporter quelque 50 milliards d’euros au trésor grec.

Depuis hier, l’Europe entière avait les yeux braqués sur Athènes où les députés étaient appelés à voter, "le petit doigt sur la couture du pantalon", ce nouveau tour de vis très contesté par la rue et par l’opposition.
_ Un plan jugé incontournable par les partenaires européens et le FMI pour la poursuite de leur soutien financier, afin d’éviter à la Grèce une faillite qui aurait fragilisé la zone euro. UE et FMI avaient donné jusqu’à dimanche à Athènes pour voter ce plan, afin de débloquer la cinquième tranche de ce plan d’aide, soit 12 milliards d’euros.

Pendant l’examen du texte, et à l'issue du vote, de nouveaux heurts opposaient manifestants et forces de l’ordre dans le centre d’Athènes. Un début d'incendie était signalé à proximité du ministère des Finances.

Gilles Halais, avec agences