La Grèce abandonne officiellement son projet de référendum sur le plan européen de sortie de crise.
Le Premier ministre grec George Papandréou doit renoncer à son projet de consultation démocratique : ce recul est imposé par les bailleurs de fonds du pays, les marchés financiers et une partie de sa propre majorité socialiste.
Le gouvernement demandera vendredi soir la confiance auprès du parlement "pour obtenir le plus grand consensus possible" politique "avec la formation d'un gouvernement en ce sens". A défaut de validation populaire, l'objectif visé est d'obtenir une validation gouvernementale du plan européen de désendettement de la Grèce conclu par la zone euro à Bruxelles dans la nuit du 26 au 27 octobre, pour "garantir sa mise en oeuvre".
La confiance accordée au gouvernement "n'aurait pas pour but de lui permettre de continuer avec le seul soutien des députés de la majorité socialiste", insiste Evangélos Vénizélos, numéro deux du gouvernement et du parti socialiste au pouvoir, le Pasok. Sur la même ligne, plusieurs ministres et députés de l'aile moderniste du Pasok (parti socialiste), ont depuis hier fait valoir que le vote de confiance des députés socialistes à l'actuel gouvernement de Georges Papandréou est conditionné à la formation ensuite d'un gouvernement "d'union nationale".
"S'il n'y a pas immédiatement d'initiatives pour la formation d'un gouvernement d'union nationale, je ne souhaite plus participer au jeu politique", a prévenu le ministre de la Santé Andréas Loverdos, haut cadre du Pasok. Après avoir été contraint d'abandonner son projet de referendum, qui avait semé la panique sur les marchés financiers du monde entier, M. Papandréou s'est aussi dit prêt jeudi à faire les pas nécessaires pour un gouvernement de coopération.
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