Cet article date de plus de cinq ans.

Vidéo "L’Œil de l'Européen" : quand la démocratie britannique prend l'eau par temps de Brexit

Publié Mis à jour
Durée de la vidéo : 4 min
Avenue de l'Europe.L’œil de l'Européen : quand la démocratie britannique prend l'eau par temps de Brexit
Avenue de l'Europe.L’œil de l'Européen : quand la démocratie britannique prend l'eau par temps de Brexit Avenue de l'Europe.L’œil de l'Européen : quand la démocratie britannique prend l'eau par temps de Brexit
Article rédigé par France 3
France Télévisions

Le magazine "Avenue de l'Europe" consacrait son numéro d'avril 2019 aux différents systèmes démocratiques qui existent chez nos voisins. Le chroniqueur Alex Taylor a scruté de son "Œil de l'Européen" acéré un modèle britannique en pleine débâcle pour cause de Brexit.

Six mois de discussions totalement stériles sur le Brexit entre le Parlement et la Première ministre... que se passe-t-il dans cette démocratie britannique tant admirée des Français ? A-t-elle atteint ses limites ?

Crise constitutionnelle (dans un pays qui n'a pas de Constitution)

Après un bref rappel de certaines traditions pittoresques restées en vigueur au parlement britannique (comme "eyes" et "nose" pour "yes" et "no"...), Alex Taylor pointe la crise constitutionnelle... dans un pays qui n'a pas de Constitution. Les députés qui souhaitaient à 60% rester dans l'Union européenne sont en désaccord avec le peuple qui a voté à 52% pour le Brexit... et avec l'exécutif qui doit le mener à bien. Or ces députés ne savent pas ce qu'ils veulent : le 27 mars, ils ont rejeté les huit amendements proposés pour modifier l'accord de retrait négocié par Theresa May (et déjà rejeté deux fois)...

Gouvernement minoritaire sans culture de consensus

Le système lui-même n'est pas fait pour le compromis, explique Alex Taylor. Alors que la plupart des parlements sont disposés en hémicycle, la configuration du parlement britannique oppose frontalement la Première ministre et l'opposition. "Ça marche quand il y a des gouvernements forts, mais là, c'est un gouvernement minoritaire", analyse le chroniqueur avant de rapporter ces propos d'un député allemand : "Nous, on a l'habitude des gouvernements de coalition. Si le Brexit s'était produit chez nous avec un gouvernement minoritaire, Mme Merkel aurait dîné un soir, il y a trois ans, avec le chef de l'opposition. On n'en serait pas là."

"Après moi le déluge"

Irruption à la Chambre des communes de militants écologistes à moitié nus, gigantesque fuite inondant les députés en pleins débats... la démocratie britannique prendrait-elle l'eau ? En tout cas, c'est "après moi le déluge", ironise Alex Taylor.

Une chronique diffusée dans "Avenue de l'Europe" le 24 avril 2019.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.