: Vidéo "Le Brexit ne peut pas se traduire par la déglingue, le détricotage de l'Union européenne", affirme Nathalie Loiseau
La ministre chargée des Affaires europénnes a défendu samedi la position des 27 États membres de l'Union européenne face aux propositions de la Première ministre britannique, lors du sommet de vendredi en Autriche.
La Première ministre britannique, Theresa May, a jugé "inacceptable" le rejet de ses propositions par les dirigeants européens au sommet informel de Salzbourg (Autriche) vendredi 21 septembre. Nathalie Loiseau, ministre auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, chargée des Affaires européennes, lui a répondu samedi sur franceinfo. Le Brexit "ne peut pas se traduire par la déglingue, le détricotage de l'Union européenne", a-t-elle déclaré, assurant que les Vingt-Sept sont "unis" sur la question.
Négociations dans l'impasse
"Nous travaillons à un bon accord, il est possible et j'y crois", a affirmé Nathalie Loiseau, même si elle a admis ne pas pouvoir "exclure qu'on ne se mette pas d'accord à la fin". "Nous devons nous y préparer", a-t-elle affirmé, assurant qu'une loi d'habilitation serait présentée au Parlement au mois de novembre. "L'idée qu'un Eurostar ne puisse pas arriver en gare du Nord ou qu'un avion britannique ne puisse pas se poser dans un aéroport français, c'est ce qu'on veut éviter mais ce n'est pas spontané. Ça se prépare."
"Rien ne peut être plus avantageux comme relation avec l'Union européenne que d'être dedans", a aussi affirmé Nathalie Loiseau, qui assure que les pays membres ont "avancé sur 90% du projet d'accord de retrait". "Le Royaume-Uni, quittant l'Union européenne, ne peut pas vouloir tous les avantages de l'UE, comme quand il était membre, sans plus aucune des réglementations, des restrictions, des contraintes et des engagements d'un Etat-membre."
Pas de frontière physique entre les deux Irlandes
Nathalie Loiseau a par ailleurs rappelé un des enjeux des négociations sur le Brexit : la frontière entre les deux Irlandes. "Nous nous sommes engagés à ce qu'il n'y ait toujours pas de frontière physique" entre l'Irlande du Nord et la République d'Irlande après le Brexit, a-t-elle affirmé. "La frontière physique c'est le risque de remettre en place des tensions, peut-être grave." L'Union européenne va, selon elle, "faire en sorte aussi qu'on protège le marché unique".
A six mois du Brexit, prévu le 29 mars, Theresa May a sommé vendredi les Vingt-Sept de lui présenter une alternative à son plan de sortie de l'UE, rejeté la veille à Salzbourg.
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