: Vidéo Brexit : soixante ans d'une histoire d'amour et de désamour entre les Britanniques et l'Europe
Après plus d'un demi-siècle d'une relation tumultueuse entre le Royaume-Uni et le Vieux Continent, l'heure de la sortie de l'Union européenne a sonné après le vote en faveur du Brexit… Extrait du magazine "Ouvrez le 1" diffusé mercredi 6 mars 2019 sur Franceinfo (canal 27).
L'histoire des Britanniques avec l'Europe, c'est Je t'aime, moi non plus. Le Royaume-Uni a toujours eu un pied hors et un autre dans l'Union européenne. Le pied dehors avec le discours de Zurich prononcé par le Premier ministre Winston Churchill le 19 septembre 1946. Il lance l'idée d'Etats unis d'Europe dont ne ferait pas partie le Royaume-Uni. Et ensuite par deux fois, en 1963 et 1967, c'est le général de Gaulle qui met son veto quand les Anglais voudront rentrer dans l'Union. Il explique que le Royaume-Uni est "un cheval de Troie des Etats-Unis" sur le Vieux Continent.
Les Britanniques finissent par avoir un pied dedans en janvier 1973 après un débat très violent. Une décision confirmée en 1975 par référendum. Le oui pour l'entrée dans l'Union européenne l'emporte, avec 67% des voix. Dans les années 70, 80 et 90, les Britanniques mettent la pression sur l'UE. Margaret Thatcher prononce la phrase "I want my money back" ("Je veux qu'on me rende mon argent"). Les Britanniques exigent un rabais sur leur participation au budget européen en 1984. La Première ministre fera tout pour que le Royaume-Uni ne passe pas à l'euro et conserve la livre sterling.
Le Royaume-Uni profondément divisé
Le paroxysme est sans doute atteint en 2013 lors du référendum sur le Brexit. Le Premier ministre David Cameron promet une consultation sur cette question, ce qui lui permet de gagner les élections législatives. La campagne pour quitter l'UE débouche sur un succès avec 51,9%. Le pays est profondément divisé. D'un côté, les provinces d'Irlande du Nord, d'Ecosse ou la ville de Londres ont voté pour rester dans l'Union, alors que le reste de l'Angleterre et du pays de Galles ont choisi le contraire.
Aujourd'hui, la question du "hard Brexit" se pose en dépit de manifestations les plus importantes jamais vues au Royaume-Uni en 2016 pour rester dans l'UE. Les Britanniques se préparent à une sortie sans accord. On reconstruit en effet des postes de douane. Et la Première ministre Theresa May n'a toujours pas trouvé d'accord avec les députés. Elle doit faire face au chef de l'opposition Jeremy Corbyn qui a lui aussi parfois du mal entre les positions pro et anti-Brexit, tant les deux partis conservateur et travailliste sont divisés sur cette question.
Extrait du magazine "Ouvrez le 1" (replay) diffusé mercredi 6 mars 2019 sur Franceinfo (canal 27).
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.