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"Londres, prépare-toi, on arrive !" : des Anglais marchent vers le Parlement britannique pour réclamer la mise en place du Brexit

Ces "Brexiters" redoutent que le Royaume-Uni ne sorte finalement pas de l’Union européenne.

Article rédigé par franceinfo - Marie-Pierre Vérot, édité par Noémie Bonnin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Le bus qui accompagne les manifestantst de la "March for Leave", la marche des pro-Brexit. (MARIE-PIERRE VEROT / RADIO FRANCE)

"C'est une manifestation contre le gouvernement", explique Richard Tice, qui mène la marche de plusieurs centaines de kilomètres, du nord-est de l'Angleterre jusqu'au Parlement à Londres. "Il y a des millions et des millions de votants qui sont furieux du gouvernement. C'est très important, c'est une question de démocratie."

Ces dizaines de Britanniques, rassemblés derrière le slogan "Stop à la trahison du Brexit" ont une crainte : que le Royaume-Uni ne sorte finalement pas de l'Union européenne, alors que Theresa May tente une nouvelle fois, lundi 18 mars, de convaincre les députés de voter le plan négocié avec les dirigeants de l'UE.

On n’en peut plus des gens qui nous disent ce qu’il faut faire, ce qu’il faut penser et comment penser.

Un marcheur

à franceinfo

"En France, vous avez les 'gilets jaunes', nous, nous avons les 'gilets bleus', explique ce marcheur, lors de la deuxième étape à Hartlepool. Londres prépare toi, on arrive !"

La "March for Leave", la marche des pro-Brexit, au Royaume-Uni. (MARIE-PIERRE VEROT / RADIO FRANCE)

Des voitures croisent le cortège et klaxonnent en soutien, des habitants les saluent depuis leur balcon, comme Graham, retraité de la marine : "Toute la côte nord-est soutient les marcheurs. Cette ville a perdu 17 000 emplois à cause de l’Europe. La construction navale, l’industrie minière, tout ça… Tout est parti à cause de l’Europe !"

Ce n’est pas juste de dire que nous sommes europhobes ou d’extrême droite. Nous sommes des gens ordinaires.

Belinda

à franceinfo

Néanmoins, les marcheurs ne laisseront pas dire qu'ils n'aiment pas l'Europe. Belinda étudie le droit à Londres : "L’euroscepticisme est un mouvement européen, ce n’est pas le Royaume-Uni contre l’Europe. Nous voulons juste que nos lois soient faites à Westminster plutôt qu’à Bruxelles. C’est aussi simple que cela." Un message qu'ils martèleront jusque devant le Parlement, où leur arrivée est prévue le 29 mars.

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