Brexit : Paris dénonce "un nouveau refus" de Londres sur les licences de pêche dans les eaux britanniques
"La pêche française ne doit pas être prise en otage par les Britanniques à des fins politiques", a déclaré la ministre de la Mer, Annick Girardin, après que certaines demandes de Paris ont été rejetées.
Le Royaume-Uni pèche-t-il par excès de zèle ? La France a regretté publiquement, mardi 28 septembre, l'annonce de Londres de l'octroi de 12 nouvelles licences à des pêcheurs français pour l'accès aux eaux territoriales britanniques. Ce chiffre est loin des revendications de Paris, qui en demandait 87 supplémentaires.
"C'est un nouveau refus des Britanniques de mettre en application les conditions de l'accord du Brexit malgré tout le travail entrepris ensemble", a déclaré la ministre de la Mer, Annick Girardin. "Je n'ai plus qu'un seul mot d'ordre : obtenir des licences définitives pour nos pêcheurs comme le prévoit l'accord, a-t-elle prévenu. La pêche française ne doit pas être prise en otage par les Britanniques à des fins politiques."
Des réponses attendues pour Jersey et Guernesey
Le bras de fer dure depuis le Brexit et l'accord ultérieur entre le Royaume-Uni et l'Union européenne. Les pêcheurs européens doivent dorénavant obtenir de Londres de nouvelles licences pour continuer à pêcher dans une zone située entre 6 et 12 milles nautiques des côtes britanniques. Ces licences sont conditionnées à la preuve d'une antériorité de leur pratique de pêche dans les eaux britanniques.
Au total, en comptant les licences précédemment accordées par Londres, 100 ont été délivrées sur 175, selon le ministère de la Mer français. A cela s'ajoute les accès aux eaux des îles semi-autonome anglo-normandes Jersey et Guernesey. Paris attend encore des réponses pour 169 demandes d'autorisations définitives à Jersey et 168 à Guernesey.
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