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Accord sur le volet pêche dans le Brexit : "On a le sentiment qu'on a sauvé le principal", estime un représentant des pêcheurs français

Les pêcheurs européens sont autorisés à pêcher dans les eaux britanniques mais devront reverser l'équivalent de 25% de leurs prises au Royaume-Uni à partir de 2026.

Article rédigé par franceinfo
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Pêche en eaux britanniques (illustration). (ERNIE JANES / MAXPPP)

L'accord conclu jeudi 24 décembre entre l'Union européenne et le Royaume-Uni sur leurs futures relations commerciales post Brexit a notamment tranché l'épineux volet de la pêche. Il préserve l’activité des pêcheurs français et européens dans les eaux britanniques. Ils doivent malgré tout renoncer à 25% de leur quota. "L'accord nous laisse espérer de pouvoir continuer les activités de pêche dans les eaux britanniques", a commenté vendredi 25 décembre sur franceinfo Jean-Luc Hall, directeur général du Comité national des pêches maritimes et des élevages marins (CNPMEM).

franceinfo : Que pensez-vous de cet accord ?

Jean-Luc Hall : Nous sommes un peu partagés parce que le risque était de tout perdre. À l'arrivée, nous avons un accord qui nous laisse espérer de pouvoir continuer les activités de pêche dans les eaux britanniques. On a le sentiment qu'on a sauvé le principal. Mais personne n'a vu l'accord, on a simplement eu une réunion avec la ministre de la Mer et le secrétaire d'État aux Affaires européennes. Ils n'ont exposé que les grandes lignes de ce volet pêche et on s'apprête à travailler dans le mois qui vient dans cet accord.

Est-ce que les plus petites structures sont en danger ?

C'est forcément le risque. Il faut que l'on voie comment on peut optimiser ce qui nous est accordé aujourd'hui. Il est évident que pour certaines entreprises la perte de chiffre d'affaires risque d'être trop conséquente. Peut-être que la solution c'est de chercher une meilleure valorisation de ce que nos pêcheurs français ramènent et commercialisent.

Y a-t-il un risque de voir disparaître certains poissons chez les poissonniers ?

C'est possible. Ce qui était important pour nous c'était de pouvoir continuer à accéder aux eaux britanniques parce que toutes les espèces ne sont pas sur quota. Un certain nombre sont à haute valeur marchande, comme l'encornet, le rouget-barbet.

Qu'est-ce qui va changer pour les pêcheurs ?

Dès janvier, rien ne va changer puisqu'il n'y aura pas de coupure. En revanche, ce qui va changer c'est la répartition des quotas et il est important pour les professionnels de connaître ce qu'ils vont être autorisés à pêcher parce que certaines espèces sont capturées de manière saisonnière. Dès janvier, un certain nombre d'espèces sont présentes et si on ne les pêche pas on ne les pêchera plus avant l'année prochaine. Donc, il y a un plan de pêche à établir.

Attendez-vous des aides ?

La ministre de la Mer nous a annoncé qu'il y aurait un plan d'accompagnement qui a été travaillé avec les services du Premier ministre. Ce plan devrait nous être présenté dans le détail le 27 décembre.

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