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La Commission européenne accepte de réformer Schengen

Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a indiqué dans une lettre à Nicolas Sarkozy et à Silvio Berlusconi, qu'il envisageait de réformer les accords de Schengen, qui permettent la libre-circulation des personnes dans l'Union européenne. Les pays membres pourraient plus facilement rétablir temporairement les contrôles aux frontières, sans qu'il soit nécessaire que l'ordre public soit menacé.
Article rédigé par franceinfo
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C'est Pâques au 1er mai pour Nicolas Sarkozy et Silvio Berlusconi. En guise d'œuf en chocolat, ils ont reçu aujourd'hui une lettre signée José Manuel Barroso, président de la Commission européenne. Il y écrit qu'il envisage de permettre aux pays membres de l'UE de renforcer le contrôle de leurs frontières, comme le demandaient la France et l'Italie, après la crise diplomatique provoquée par l'arrivée de migrants tunisiens.

Paris et Rome s'étaient réconcilié en trouvant un coupable : les accords de Schengen. Silvio Berlusconi et Nicolas Sarkozy avaient demandé que l'Europe laisse aux pays membres la possibilité de rétablir les contrôles aux frontières, abolis depuis l'entrée en vigueur de Schengen en 1995, pour lutter contre l'immigration clandestine.

José Manuel Barroso estime que “le rétablissement temporaire des contrôles aux frontières est l'une des possibilités - à condition qu'il soit soumis à des critères spécifiques et clairement définis - pouvant être un élément du renforcement de la gouvernance de l'espace Schengen”.

Actuellement, la seule raison pour laquelle un pays peut rétablir temporairement ses contrôles frontaliers tient au maintient de l'ordre public. L'Allemagne a ainsi recouru à cette mesure pour empêcher la venue de hooligans étrangers lors des matches de football. Les nouvelles règles envisagées par la Commission renforceraient la liberté accordée aux Etats, dit-on de source informée de ces projets : “Cela élargirait les possibilités de rétablir les contrôles”.

Mais les douaniers sont encore loin de réinvestir leurs guérites. L'exécutif européen n'a pas encore officiellement soumis la proposition aux 27 Etats Membres et au Parlement européen. La procédure pourrait prendre plusieurs mois.

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