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La Catalogne a donné une large victoire à la coalition nationaliste de centre-droit aux élections régionales dimanche

Le Convergencia i Unio (CiU) obtient 62 sièges sur les 135 du Parlement régional, selon des résultats quasi-définitifs, contre 28 sièges pour le parti socialiste catalan, émanation du PSOE du chef du gouvernement Jose Luis Rodriguez Zapatero.C'est une lourde sanction pour celui-ci avant les régionales de l'an prochain et les législatives de 2012.
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Artur Mas, président du parti de centre (CiU) droit fête avec son épouse sa victoire aux régionales, le 28/11/10. (AFP - Lluis Gene)

Le Convergencia i Unio (CiU) obtient 62 sièges sur les 135 du Parlement régional, selon des résultats quasi-définitifs, contre 28 sièges pour le parti socialiste catalan, émanation du PSOE du chef du gouvernement Jose Luis Rodriguez Zapatero.

C'est une lourde sanction pour celui-ci avant les régionales de l'an prochain et les législatives de 2012.

Le président du gouvernement régional, le socialiste José Montilla, a souhaité aux vainqueurs de réussir "face à une situation économique particulièrement difficile".

La victoire nationaliste signe la fin de sept années de gestion de la gauche et le retour en force de la CiU, battue en 2003 après 23 ans de pouvoir, au moment où la Catalogne, traditionnelle locomotive économique de l'Espagne, accuse les conséquences de la crise.

La politique d'austérité de Zapatero très impopulaire
Le gouvernement socialiste avait annoncé au printemps des mesures de lutte contre la crise qui frappe l'Espagne depuis 2008, dont une réforme des retraites et du marché du travail.

Mais ces mesures ont eu pour effet de faire plonger sa popularité alors que la reprise se fait attendre, avec une croissance nulle et le taux de chômage le plus élevé de la zone euro, à presque 20%.

Ce week-end encore, Jose Luis Rodriguez Zapatero a affirmé qu'il pouvait redresser l'économie et écarter le risque de contagion de la crise irlandaise.

Les catalans sanctionnent les socialistes pour leur mauvaise gestion
Longtemps première région économique d'Espagne avec ses sept millions d'habitants sur 47 millions, la Catalogne, avec un tissu industriel surtout composé de petites et moyennes entreprises, a payé particulièrement cher les retombées de la crise.

Avec 18,68% du PIB national, cette région du nord-est du pays est passée derrière Madrid (18,71%). Sa dette a elle flambé pour atteindre 29,5 milliards d'euros fin juin 2010.

Les cinq millions d'électeurs catalans ont sanctionné les socialistes pour ces mauvais résultats.

Une récente enquête du Centre d'études d'opinion (CEO) montrait que le chômage est la première préoccupation pour 40% des Catalans. A 17,3%, le chômage en Catalogne reste en-dessous de la moyenne nationale, mais progresse dangereusement.

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