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La capitale du cybercrime se situe en Roumanie

Vous ne connaissez sans doute pas Râmnicu Vâlcea. Pourtant cette ville du centre de la Roumanie répond au doux surnom de "Hackerville". En clair c'est le paradis de la cybercriminalité. Et si vous avez été victime de "hameçonnage", votre voleur réside peut-être là bas.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Ramnicu Valcéa capitale de la cybercriminalité (Photo: Nick Waplington/Wired )

Elle est surnommée Hackerville. Selon la police locale, la cybercriminalité a apporté des dizaines de millions de dollars à la localité ces dix dernières années. D'ailleurs, la ville regorge d'agences Western Union (24) spécialisées dans les transferts de fond internationaux, sans commune mesure avec les besoins d'une ville de 110 000 habitants. Autre spécialité locale, les belles voitures allemandes, conduites par de jeunes hommes dont certains ont à peine 20 ans. Là aussi, leur concentration est sans rapport avec la richesse légale générée par la ville.

Nul ne sait comment ni pourquoi les habitants de  Râmnicu Vâlcea en Roumanie se sont lancés dans la cybercriminalité. Sans doute en raison du chômage qui sévit dans la région. Au tout début des années 2000, cela s'est développé grace aux cyber cafés qui offraient des connexions pas chères. Le bouche à oreilles a fait le reste. Ainsi, selon un agent du FBI cité par la revue Wired, en cooptant des amis d'enfance, les cybercriminels roumains ont développé leurs réseaux. Faire miroiter les attributs d'une vie facile a vite fait de convaincre des jeunes, souvent au chômage. Du coup il y a ici un vivier de délinquants où les chefs de réseau peuvent  venir puiser.

Et, bien que ces pratiques soient connues de tous, la police semble bien peu efficace. En 2010, pour toute la Roumanie, il n'y a eu que 188 arrestations.

Désormais, le maire de la ville rêve de pouvoir ramener ces cyber délinquants dans le droit chemin. Il y voit un creuset inestimable de compétences informatiques. Il y a juste un problème, ces jeunes gagneront probablement beaucoup moins d'argent. Pas certain que cela les intéresse.

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Reportage France 2, Arnaud Boutet et Ralf Klingel Hoefer diffusé le 1 novembre 2012

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