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La Bulgarie, enfant pauvre de l'Europe

La ville de Sopot, en Bulgarie, est la parfaite illustration des difficultées économiques du pays. Autrefois prospère dans l'économie dirigée, c'est aujourd'hui un fantôme que ses enfants fuient.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Sopot, en Bulgarie, ville sinistrée par la crise économique. (AFP)

L'usine VMZ de Sopot employait 20.000 personnes du temps de sa splendeur communiste. Spécialisée dans les munitions, elle n'emploie plus aujourd'hui que 3.000 salariés. Une saignée qui a eu des conséquences sur la ville. Le tiers de ses habitants. Ils ne sont plus que 12.000.

Certains survivent avec une retraite ridicule de 116 euros par mois pour 30 années de travail. Les plus chanceux ont encore un travail à VMZ, et gagnent à peine plus. 180 euros, annonce une femme, à l'AFP.

La ville est à l'image du pays: en ruine. La bulgarie n'a pas encore rebondi après l'effondrement du communisme. Arsenal du bloc de l'est, le pays employait 115.000 salariés dans les usines d'armement. Leur nombre est tombé à 15.000. Alors, les jeunes partent de Sopot et de partout.

Depuis 1989, le pays a perdu un million et demi d'habitants. 25.000 jeunes émigrent chaque année. Les diplômés ne veulent pas rester pour des salaires de misère. Les non-diplômés subissent un chômage qui touchent 38% des moins de 30 ans.

Dans ce contexte, Sopot, posée aux pieds des Balkans pourrait avoir quelques atouts touristiques. Sauf que le tourisme est encore loin d'être la préoccupation des Bulgares.

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