La Belgique démantèle une cellule islamiste
Le risque d’attentat a été établi après un coup de filet antiterroriste qui a permis d'interpeller 14 personnes soupçonnées d'appartenir à un mouvement d'obédience islamiste. Les autorités sont persuadées d’avoir ainsi empêché les suspects arrêtés de libérer Nizar Trabelsi, un ressortissant tunisien condamné en 2003 à dix ans de prison pour avoir préparé un attentat contre une base américaine en Belgique.
_ "Ils comptaient utiliser des armes et des explosifs pour le libérer", a déclaré Lieve Pellens, porte-parole du parquet fédéral. "Ces moyens auraient pu être employés à un autre usage." Elle a ajouté toutefois que les enquêteurs n'avaient pas connaissance d'un autre projet spécifique.
Les mesures de surveillance ont donc été renforcées dans la capitale "dans les lieux de forte affluence" en cette période de fêtes et d’achats : stations de métro, liaisons ferroviaires, marchés de Noël, quartiers commerçants et aéroport national.
Ces mesures sont prévues jusqu'au 2 janvier mais pourraient être
prolongées le cas échéant.
La Belgique, qui n'a jamais été directement visée par des attaques islamistes, lutte depuis des années contre les réseaux terroristes qui utilisent son territoire comme base arrière.
Cette "menace" survient dans une période de crise politique pour la Belgique, qui vient seulement, après six mois d'enlisement, de se doter d'un gouvernement de transition, jusqu'au mois de mars. Peut-être le risque d'attentat renforcera-t-il l'esprit de solidarité nationale belge, en proie aux volontés séparatistes.
Eléonore Le Bugle (avec agences)
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