L'UE ouvre une enquête contre le (trop) puissant Google
Cette enquête ouverte par l'UE n'est pas venue de nulle part. Bruxelles l'a diligentée suite aux plaintes de plusieurs concurrents de Google : Ciao, portail racheté par Microsoft en 2008, qui compare des offres strictement commerciales, ejustice.fr, autre moteur français sur les questions judiciaires et Foundem, comparateur de prix britannique.
Tous accusent Google de favoriser ses propres services, et de pénaliser les leurs, dans ses résultats de recherche. Selon eux, si vous recherchez des comparateurs de prix dans le moteur Google, c'est le sien propre qui obtiendrait le meilleur rang, devant ses concurrents.
_ De même, Bruxelles va tenter de vérifier s'il est vrai que Google impose des clauses d'exclusivité à ses partenaires publicitaires, ainsi qu'aux fournisseurs d'ordinateurs et de logiciels, leur interdisant de vanter les mérites des concurrents.
Le moteur américain domine très largement le marché mondial de la recherche et de la publicité sur internet. Il s'est aussi développé dans la vidéo en ligne, avec Youtube, dans la numérisation des livres avec GoogleBooks, dans la téléphonie plus récemment... De quoi finir par interpeller les autorités de la concurrence.
_ La Commission européenne en l'occurrence peut condamner les entreprises à des amendes allant jusqu'à 10% de leur chiffre d'affaires mondial. Deux autres géants technologiques américains, Microsoft et Intel, en ont déjà fait les frais, obligés de payer plusieurs centaines de millions d'euros chacun pour le même motif.
Cécile Quéguiner avec agences
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