L'UE débloque 500 millions pour le Kosovo

Après avoir "pris" son indépendance en février, l'ancienne province serbe du Kosovo fait aujourd'hui ses comptes. Le financement de son avenir est l'objet d'une conférence internationale de donateurs, organisée par l'Union européenne, et tenue à Bruxelles depuis ce matin.
_ La somme de 500 millions d'euros a été dévoilée peu avant le début du rendez-vous, annoncée par la Commission européenne et le commissaire à l'Elargissement Olli Rehn.

Précisément, la somme comprend environ 350 millions d'euros de fonds de pré-adhésion à l'UE déjà programmés pour la période 2008-2011, plus une nouvelle enveloppe d'environ 150 millions d'euros d'assistance macro-économique, selon une source de la Commission.

Elaboré par le Kosovo lui-même, c'est un programme de développement socio-économique sur trois ans (2009-2011) qui s'en remet en partie aux bonnes âmes des pays du monde. Avec un objectif établi à un milliard d'euros. L'ancienne province séparatiste a également besoin de moderniser son système éducatif, ses routes et voies ferrées.

40% de chômeurs

Ainsi, les USA ont déjà annoncé hier qu'ils s'engageraient à fournir plus de 400 millions de dollars, soit environ 250 millions d'euros. Puis, au-delà de l'engagement de l'Europe elle-même, l'Allemagne a indiqué de son côté qu'elle s'engageait à débloquer
100 millions d'euros (157 millions de dollars) pour 2008 et 2009.

Car la situation du Kosovo reste problématique, dans une région parmi les plus pauvres d'Europe. A ce jour, son revenu par habitant est estimé à 1.774 euros et le taux de chômage atteint 40%. Selon un rapport de la Banque mondiale, environ 37% de la
population, qui compte quelque 2 millions d'habitants, vit
au-dessous du seuil de pauvreté, avec moins de 1,5 euros par jour.

"Les fonds promis devront être dirigés vers l'éducation des
enfants, le développement des institutions du Kosovo, la
consolidation de la démocratie et de l'Etat de droit, la bonne
gouvernance dans une société multiethnique, et la création d'un
environnement favorable" aux investissements, a déclaré Olli Rehn.

Matteu Maestracci avec agences