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L'Ossétie du Sud en plein chaos

La province séparatiste est depuis ce matin au coeur d'un combat militaire qui oppose ses partisans et Tbilissi, mais aussi Russes et Géorgiens. Dix soldats russes et plusieurs centaines de civils auraient trouvé la mort.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Radio France ©REUTERS/ David Mdzinarishvili)

Les événements se sont brutalement précipités ce matin en Ossétie du Sud. Après plusieurs jours, plusieurs mois pourrait-on dire, de combats sporadiques entre militants séparatistes et forces armées géorgiennes, le conflit a pris une ampleur vertigineuse.

A la mi-journée vendredi, cette opposition dégénérait en affrontement entre les Russes et Géorgiens. Des troupes russes sont entrées dans la province sécessionniste, que Moscou soutient contre le pouvoir central à Tbilissi.
_ Les autorités géorgiennes ont d'abord démenti avoir tiré sur les soldats de maintien de la paix russes. Avant d'annoncer avoir abattu quatre avions de combats russes survolant leur espace aérien.

Selon le dernier bilan, dix soldats russes ont été tués et trente autre blessés par des tirs de mortiers géorgiens.

Par ailleurs, Tbilissi affirme également que les forces géorgiennes ont pris le contrôle de la capitale, Tskhinvali, sauf "une partie" selon le porte-parole du ministre géorgien de
l'Intérieur, Chota Outiachvili.

"Génocide", "Nettoyage ethnique"

Le mot "génocide" a été ensuite été utilisé par Edouard Kokoïty, président de la province indépendantiste, qui affirme que des centaines d'habitants de Tskhinvali auraient été tués au cours de l'offensive géorgienne, et de bombardements à l'arme lourde.

Sur le plan diplomatique, le président géorgien Mikheïl Saakachvili a déclaré que "le monde entier aura des problèmes" si la Russie restait "impunie". Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a répliqué en évoquant des "scènes de nettoyage ethnique" signalées en Ossétie du Sud.

Face à un tel embrasement, des appels à la cessation des hostilités en Ossétie du Sud ont été lancés par les institutions européeennes et plusieurs pays occidentaux inquiets. Ainsi de Londres, de Washington, de l'OSCE, du Conseil de l'Europe, de la Commission européenne, l'OTAN, la France ou encore l'Allemagne et la Turquie.

Matteu Maestracci avec agences

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