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L'opposition ukrainienne rejette l'offre de dialogue

Le président Viktor Ianoukovitch a invité mercredi tous les partis, y compris l'opposition, à des discussions pour trouver une issue à la crise politique qui secoue l'Ukraine. Proposition refusée par les principaux opposants, qui l'ont qualifié de "farce grotesque". 
Article rédigé par Clara Beaudoux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Nicolas Mathias Radio France)

Coup de bluff ou réelle volonté de discuter ? Alors que l'intervention de la police mercredi matin à Kiev a été vivement critiquée par les responsables européens et américains, et que les manifestants sont de plus en plus nombreux barricadés sur la place de l'Indépendance à Kiev, le président ukrainien Viktor Ianoukovitch a invité mercredi soir tous les partis, y compris l'opposition, à la discussion.

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Dans un communiqué diffusé sur le site de la présidence, le chef de l'Etat estime que l'opposition ne doit pas refuser son offre ni "prendre la voie de la confrontation et des  ultimatums ". Il a également promis de ne "jamais recourir à  la force contre des manifestants pacifiques ".

L'opposition refuse

Pour l'opposant Oleh Tianibok, l'offre de dialogue faite dans la journée par le président est "une farce grotesque ". Il a fait savoir que lui et son camarade Arseni Iasteniouk ne parleraient avec lui qu'une fois leurs revendications acceptées. 

Mercredi, après la tentative d'assaut de la police, l'opposant ukrainien et boxeur Vitali Klitschko avait lui affirmé que toute forme de compromis avec le président Viktor Ianoukovitch était dorénavant exclue.

L'opposition réclame la démission de Viktor Ianoukovitch et de son gouvernement, la libération des prisonniers politiques et la sanction des policiers coupables de violences contre les manifestants.

Le premier vice-Premier ministre ukrainien reçu jeudi à Bruxelles

Dans la nuit de mardi à mercredi, la police était intervenue pour tenter de déloger les manifestants de la mairie de Kiev, devenue leur QG. La contestation monte depuis que le gouvernement ukrainien à renoncer fin novembre à un accord d'association avec l'UE, couplé à un prêt du FMI, pour se tourner vers Moscou. La protestation atteint un niveau sans précédent depuis la Révolution orange pro-occidentale de 2004.

Le Premier vice-Premier ministre ukrainien, Serhiy Arbuzov, sera également reçu jeudi à Bruxelles par un responsable de la Commission européenne, "pour discuter de questions liées à la signature et à la mise  en oeuvre de l'accord d'association UE-Ukraine ".

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