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L'Irlande adopte un avortement "a minima"

Après des mois de débats, le Parlement irlandais a adopté cette nuit une loi qui autorise l'avortement, dans les cas où la vie de la femme est en danger. Un vote qui s'explique par le décès fin octobre d'une Indienne victime d'une septicémie après une fausse couche à 17 semaines de grossesse. L'IVG lui avait été refusé.
Article rédigé par Sylvie Johnsson
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Cathal McLaughton Reuters)

 Officiellement interdit jusqu'à présent en Irlande, l'interruption volontaire de grossesse  était dans les faits autorisé depuis un arrêt de la Cour suprême datant de 1992, dans les cas spécifiques où la vie d'une femme est en danger. Mais les pro-avortements estimaient que les conditions étaient trop restrictives. Et la législation telle qu'elle était n'avait pas permis de sauver Savita Halappanavar, une Indienne de 31 ans,  victime d'une septicémie après une fausse couche à 17 semaines de grossesse. On lui avait refusé un avortement alors que le foetus qu'elle portait était en train de mourir.  

La nouvelle loi qui n'autorise l'IVG que dans les cas où la vie de la femme est en danger,  a été adoptée par 137 voix contre 31. La ministre des Affaires européennes, Lucinda Creighton, qui a voté contre, va devoir quitter le gouvernement.

"La fin du rôle central que jouait jusqu'à présent l'Eglise catholique en Irlande"

  "C'est une loi très, très a minima, mais cela ressemble en
même temps à la fin d'une époque. Cela marque la fin du rôle central que jouait jusqu'à présent l'Eglise catholique en Irlande
" a commenté Eleanor White, une des activistes pro-avortement qui attendaient l'issue du vote devant le Parlement.

Mais pour les opposants à ce texte, il s'agit d'un "crime contre le coeur et l'âme du pays ". Et ils ont prié pour les futures victimes de "meurtre".

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